Pour quelqu’un à qui le débat ne convient pas, admettez que j’ai plutôt la réponse prompte et un minimum argumentée, quoique teintée d’un peu de véhémence je le reconnais, vue votre refus (volontaire ou non) de répondre à des préliminaires pourtant simples. Passons.
Cher Arno_,
Vous faites de la rhétorique. Vous ne débattez pas vraiment. En quoi mes approximations seraient-elles moins intéressantes que les vôtres ? Vos définitions de l’irrationnel peuvent vous paraître parfaites. Elles ne sont que des approximations. Et en échangeant, nous apprenons à mieux cerner le sujet.
1. Pourquoi avons-nous inventer alors ce terme de surnaturel si c’est quelque chose qui n’existe pas ? Vous n’êtes pas sérieux là, dites... vous pensez que les mots n’existent que pour des choses qui existent réellement ? Il suffirait donc d’inventer un mot avec la définition correspondante pour que cette chose se mette à « exister » ? Le mot surnaturel existe pour définir un concept paradoxal qui implique qu’il ne saurait, in fine, y avoir dans le monde sensible, quelque chose de surnaturel. Si un phénomène, un évènement, se produit dans notre monde sensible, alors il en fait éminemment parti.
Je n’ai pas écrits que les mots ne correspondent qu’à des choses qui existent réellement. Pour vous, un évènement qui s’est produit mais que l’on ne peut expliquer est forcément naturel. Or, selon l’encyclopédie en ligne Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Surnaturel), le surnaturel est l’ensemble des phénomènes dont les causes et les circonstances ne sont pas connues scientifiquement et ne peuvent pas être reproduites à volonté. Par conséquent, le surnaturel ne peut pas être étudié par la méthode scientifique, ou par la méthode expérimentale.
2. Finalement, nous vivrions dans un monde où tout est explicable/expliqué ? Et ce n’est que très rarement que l’on s’interroge vraiment ? Il faudra m’expliquer un jour la différence entre « s’interroger » et « s’interroger vraiment ». Votre deuxième question n’a aucun sens pour moi, peut-être l’ai-je mal comprise ou est-elle mal formulée. Quand au monde dans lequel nous vivons, il importe peu de savoir ce qu’il est vraiment (êtes-vous, réellement, une vache en train de rêver ce monde dans un pré ?), mais plutôt ce qui nous en est accessible par nos sens (et ses extensions technologiques) et notre raison. Le reste n’est que discussion au mieux amusante, au pire vaine. Il reste quantité de choses inexpliquées et nous avons le choix d’y apporter des réponses dogmatiques (ce qui n’a aucun sens à part vouloir boucher les trous de manière artificielle) ou d’admettre notre ignorance (peut-être temporaire) sans pour autant invoquer le moindre mythe.
Les mythes et les mystères ne sont pas dénués de sens. Ils correspondent à des schémas profonds de connaissance. S’interroger vraiment, c’est pour moi chercher à percer les mystères qui nous entourent et qui semblent vous émerveiller parfois.
3. PI, PHI, sont-ils vraiment irrationnels ? Je n’en ai pas le sentiment. Alors là c’est le ponpon. En mathématique, irrationnel signifie simplement que le nombre ne peut s’exprimer comme le rapport de deux nombre entiers. Votre sentiment n’a rien à voir la dedans. Vous versez dans le psychologisme à deux balles. Les définitions mathématiques n’évoluent pas en fonction de vos sentiments ou de vos croyances. Après, si vous vous amusez à tout redéfinir en permanence, on peut ré-évaluer la question de leur irrationalité à l’aune de votre nouvelle définition, mais d’une part ça revient un petit peu à enculer des mouches, et d’autre part vous avez eu jusqu’à présent du mal à définir les termes de vos questions... On aurez alors des débats super intéressants : PI est un irrationnel selon untel, mais ne l’est pas au sens Houssayien du terme, et il l’est peut-être selon telle autre définition.
C’est amusant. Je pense que nous n’arrivons pas à nous comprendre. Je me suis certainement mal exprimé. Je voulais simplement dire que les nombres irrationnels n’ont d’irrationnels que le nom.
Vous êtes définitivement un âne, mais selon ma définition à moi rassurez vous.
Si c’est selon votre définition, je considère alors mes âneries comme le reflet de notre ignorance commune.
Bien à vous,