En général les conflits qui opposent deux peuples pour la possession d’une terre secrètent les pires atrocités. L’Algérie a concentré les passions car ce n’était pas juridiquement une colonie, mais un département français... dont la majorité des habitants étaient, contre toute logique, des citoyens de seconde zone. Une situation intenable à long terme.
Pour Sétif, il est impossible de savoir la nombre précis de victimes, mais il y a au moins deux certitudes - un massacre atroce de civils européens suivi de réprésailles certainement plus atroces encore.
Pour répondre à Franck, ci-dessus, il ne me semble pas que les habitants d’Oradour (ou d’autres Français) aient égorgé, mutilé, violé, castré, dépécé des civils allemands, alors rester dans une seule logique comptable c’est éluder les vraies responsabilités.
En Algérie nous sommes dans le cas de figure que les historiens des cultures appellent la « guerre sauvage » - l’abandon, par une armée régulière, des règles fondamentales en réponse aux agissements d’un adversaire qui ne les reconnaît, ni ne les applique. On peut déplorer ce type de réaction - j’admire les militaires qui se sont insurgé contre la torture. Mais franchement, si j’étais officier opérationnel et que je découvrais certains des miens torturés et mutilés, je ne suis pas sûr qu’après cela j’aurais la moindre pitié pour ceux qui en sont responsables... et encore moins pour les renégats de mon camp qui aident l’ennemi en « portant ses valises ».