« La lecture de l’arrêt du 14 décembre, dont je crains que vous vous soyez dispensé, vous aurait pourtant fourni de la matière. Il est redoutablement bien rédigé et de nature à secourer les convictions même les plus ancrées... »
Si Monsieur Eolas est avocat, alors il ne peut pas ignorer que les « élites » françaises, qu’elles soient judiciaires ou administratives, sont très fortes pour rédiger des textes. Mais qu’est-ce que ça prouve ? Les médias sont restés assez sceptiques par rapport à cet arrêt qui expédie l’avocat général et le garde des sceaux de l’époque d’une manière telle, qu’on se demanderait même comment ont-ils pu rémotement penser à défendre une telle révision. Avec tout le respect dû à la Justice et aux institutions, cette manière de vouloir avoir raison n’aide pas forcément à convaincre.
Justement, des textes super-bétonnés et « bien ficelés », les Français en voient passer en longueur de journée dans tous les domaines du pouvoir public et privé, de l’administration... Malheureusement, depuis trente ans ces textes très bien écrits n’ont réglé aucun des problèmes du pays.
Il y a même eu pendant l’été 1985 un rapport du Conseil d’Etat (rapport Tricot) expliquant que la DGSE n’était pour rien dans l’attentat contre le Rainbow Warrior et qu’elle se trouvait dans les parages « uniquement en mission de renseignements ». Voir :
http://www.greenpeace.org/france/about/ships/RW20/interviews/Edwy-Plenel
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12339
Le rapport Tricot était « très bien fait », c’est le style de l’Etat français qui forme des « élites » très compétentes en la matière.