Mes propos sont probablement ceux d’une « petite bourgeoise à qui on a toujours tout servi sur un plateau », je dirai plutôt ceux de la petite moyenne de ce qu’on appelle vaguement la « classe moyenne », en gros ceux qui ne sont ont un niveau de vie trop élevé pour recevoir une aide quelconque, mais pas assez élevé pour ne pas en avoir besoin.
Je l’admets, je n’ai pas connu toutes les difficultés que vous évoquez, je n’ai pas connu ces galères à répétition, et vous fais part par la même de mon respect. Vous avez su vous en sortir malgré toutes ces difficultés, cela mérite un grand coup de chapeau !
Toutefois, je vous rappelle que la classe moyenne est majoritaire en France, et qu’elle préserve de fait le droit de s’exprimer. La fameuse ’France d’en-bas’ du très peu apprécié M. Raffarin, n’a pas le monopole du droit à se plaindre, même si je suis consciente que mes problèmes d’ennui sont bien moins sérieux que ceux que vous évoquez.
Plus personnellement (mais il me semble que cela est nécessaire pour cadrer mon propos), j’ajoute qu’on ne m’a pas tout servi sur un plateau, si je suis où je suis actuellement, c’est par mon travail (j’ai également un boulot pourri dans un fast-food pour financer mes études), et non pas par un quelconque privilège familial.