A l’auteur
Chacun pourra mesurer la qualité de la prophétie de Tonton Marx
lorsqu’il évoquait la baisse tendancielle du taux de profit !!!
Peut être ai-je mal interprété ce passage. Mais j’ai cru avoir senti une pointe d’ironie à l’égard de la dite prophétie, qui est en fait, une loi.
Sans entrer dans les détails : le marché concurrentiel impose une baisse sur les prix d’où la véracité et la validité de cette Loi de la baisse tendancielle des taux de profits.
D’autre part, pour maximiser ses profits ; l’entreprise est contrainte à une reproduction élargie du capital en intégrant toujours plus de capital constant, ce qui réduit la part des salaires dans le processus. Tout cela pour un plus grande productivité du travail et du capital et maintenir ou augmenter les taux de profits.
Autrement dit, si l’entreprise ne se démène pas, pour réduire ses coûts unitaires et augmenter sa productivité, la loi de Marx joue à plein. Voila pourquoi, Marx a parlé d’une baisse TENDANCIELLE contre laquelle les patronats luttent à perpétuité. Autrement dit, ils ne baissent pas toujours, tout le temps, mais ils ont une TENDANCE A BAISSER, si l’entreprise n’y prend garde, TOUT LE TEMPS.
Ce que vous dites peut être valable un temps, en termes microéconomiques, pour un entrepreneur astucieux qui prend en location des équipements au lieu de les acheter, réduisant ainsi ses coûts et augmentant ses profits... çà peut être aussi valable un temps dans le cas des bulles... en attendant le crash inévitable. C’est le cas pour les nouveaux produits en attendant que le marché se sature, D’ailleurs, les bulles mêmes ne sont que l’expression d’une course effrénée pour des taux de profits plus grands que ceux d’autres secteurs plus traditionnels. Donc abandon de secteurs de moins en moins profitables (Tendance, tendance). Au début de ces bulles, des hausses vertigineuses qui provoquent le lyrisme des économistes à la petite semaine, puis la baisse en chute libre dans les abysses boursières. Irrémédiable ; conformément à la loi de Marx. Tout comme les fusions-acquisitions d’entreprise, justement pour ne pas tomber sous le coup de cette loi. Tout comme les licenciements pour cause économique. Tout comme les délocalisations, les nomadisations pourrait-on dire, des entreprises (comme Wall Mart) n’hésitant pas à délocaliser d’un pays du tiers monde vers un autre, puis un autre, pour peu que la main d’œuvre y est mon chère.