• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de mokhtar h

sur Retraites : le problème est ailleurs !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

mokhtar h 28 mai 2010 14:59

@ Denis Szalkowski
Peut être me suis-je mal exprimé ?
Je n’ai pas dit que la baisse est automatique. Elle est tendancielle, à plus ou moins long terme, il y a fatalement une tendance à la baisse des taux de profits : C’est pour cela que le capitalisme est condamné à se développer pour au moins se maintenir, condamné à la croissance. C’est pour cela que l’expansion est vitale pour le capitalisme. Pas d’expansion, pas de capitalisme. Le très grand drame aujourd’hui, justement : un choix déchirant : les crises actuelles ne pourraient être résolues qu’au prix d’une austérité. Enfin... selon ceratins points de vue dominants. Seulement , austérité signifie baisse des dépense punliques donc aisse des commandes de lEtat, baisse des revenus donc baisse de la consommation, donc baisse de ela croissance... Un drame pour le capitalisme pour lequel ; trois mois (ou trois trimestres) de décroissance ou de stagnation signifient l’entrée en récession.
Vous avez cité le cas de la France depuis 1950 : justement, c’est le meilleur exemple. Ce pays a perdu des colonies dans les années 50-60 et, partant, une proportion significative de ses revenus extérieurs. C’est la révolution scientifique et technique intervenue à partir des années 60 qui a comblé ces déficits à venir avec des plans très ambitieux : airbus, projet Informatique, Concorde, TGV, atome, construction navale, l’espace (avec Ariane), l’industrie de l’armement avec les exportations d’armes et modernisation industrielle, et tout l’effort sur la recherche scientifique (médicale et pharmaceutique notamment), entre autres, en plus du plan Sisco Mansholt de la Cee qui a modernisé l’agriculture et confirmé à la France son 2e ou 3e rang parmi les exportateurs d’agroalimentaires dans le monde. Sans cette révolution scientifique et technique, que seraient devenus les profits de l’économie française ? ET que seraient même devenues les entreprises françaises, sans ces nouveaux produits, ces nouveaux marchés (y compris par le recours à la guerre coloniale), ces nouvelles niches de compétitivité, ces nouveaux besoins (y compris par le recours à la surconsommation avec des incitations étatiques comme la prime à la casse automobile, ou même les dangereux subprimes pour fouetter la demande en logements) ?
C’est précisément en vertu de cette loi marxienne que le capitalisme est fondamentalement et historiquement condamné à l’expansion.
La dite loi marxienne est donc une loi tendancielle, ce qui signifie qu’elle n’est pas obligatoirement vérifiable en toute circonstances, dans le cas d’une entreprise isolée, mais elle est largement vérifiable sur quelques mois ou quelques années aux plans sectoriels et macroéconomiques.
Je me suis limité à ce que vous aviez écrit à propos de la loi sur la baisse tendancielle des taux de profits. Je ne défends pour autant toute la théorie marxiste et je ne prétends pas non plus que l’économie du 19e siècle est la même qu’au 20e.

Donc, pas de problème si vous voulez qu’on parle des faiblesse de la doctrine marxiste : et je peux bien être d’accord avec les arguments que vous y développeriez. Mais ici, je voulais simplement rétablir une nuance de taille à propos de la baisse TENDANCIELLE des taux de profits.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès