"Pour la profitabilité, on voit bien qu’elle augmente constamment de 1979
à 2007. La calcul est fait sur l’EBE contrairement à ce que vous
affirmez. Je ne comprends pas l’objection.«
Le graphique montre la part DANS l’EBE des 4 postes : impôts, dividendes, fonds propres et intérêts.
Dans l’EBE, et non l’évolution de l’EBE.
Et sur ces 4 postes, 2 sont »la poche des actionnaires« :
- les dividendes, évidemment, puisque c’est immédiatement de l’argent versé aux actionnaires
- les fonds propres qui appartiennent de fait aux actionnaires, et qui peuvent, exceptionnellement, être reversés aux actionnaires (opération de réduction de fonds propres).
Or ce cumul fonds propres + dividendes est relativement stable sur la période considérée, hormis une baisse lors des phases avec une part d’intérêts élevés.
En 69, 65% de l’EBE part en fonds propres et dividendes.
En 87, 65% de l’EBE part en fonds propres et dividendes.
En 07, 66% de l’EBE part en fonds propres et dividendes.
97-2002 font exception avec un retour pour les actionnaires de plus de 70%.
Et les années 75-83 sont exceptionnelles dans l’autre sens avec un minima à 43% dividendes+ fonds propres cumulés.
Votre explication sur la hausse des retours est erronée si vous utilisez ces seules données. Au sein de l’EBE, hormis 2 phases exceptionnelles, le taux de retour des actionnaires oscillent entre 63 et 66% de l’EBE.
Maintenant, votre propos porte surement sur la progression de l’EBE par rapport au CA, mais vous ne fournissez aucune donnée là dessus.
Donc je ne comprends pas à quoi vous sert ce graphique sinon à dire que dans les, en gros, 66% appartenant aux actionnaires dans l’EBE, entre 80 et maintenant les actionnaires ont choisi de verser plus sur leur compte personnel et moins sur leur compte collectif.
Soit dit en passant, les 25% de dividendes sur EBE sont dans le voisinage des mêmes dividendes dans les années 50.
»Je ne vois pas le rapport entre les délocalisations, les robots et le
raisonnement que je tiens.«
Le rapport est que la robotisation a maintenu les prix, ce que le citoyen-consommateur apprécie, mais le même citoyen-salarié trouve anormal qu’on fasse travailler des robots plutôt que des hommes. Le même consommateur apprécie le travail des chinois, mais ne supporte pas qu’on délocalise son travail en chine.
Le citoyen est schyzo sur ces thèmes en exigeant des prix de plus en plus bas, de plus en plus de produits, mais en ne comprenant pas que cela a aussi un impact sur l’activité locale.
»Ma conclusion est de dire que, dans un système de répartition, ce
n’est pas l’avenir qui compte, mais le présent."
Je vous rejoins sur ce point. D’ailleurs, le report de l’age légal ne règle rien, puisque l’effet ne sera plein que dans plusieurs années. Entre temps, les 30 milliards de besoin persisteront. Il faut donc d’autes solutions plus immédiates. Mais ce n’est pas non plus une raison pour ne pas réfléchir à ces questions.