J’ai fait remarquer ci-dessus que selon l’INSEE, le nombre d’actifs dans la population française devrait approcher celui des retraités quand les trentenaires d’aujourd’hui atteindront l’age de 60 ans. Ce qui rendrait la charge des inactifs totalement intolérable pour les actifs sans un salutaire recul de l’âge de départ à la retraite.
Alors, à tous ceux qui m’ont expliqué, comme l’auteur de cet article d’ailleurs, que j’ignorais si l’espérance de vie continuerait d’augmenter et la natalité de diminuer, j’aimerais rappeler que les projections sur lesquelles je me base ne viennent pas de moi, mais de l’INSEE qui a élaboré plusieurs scénarios, lesquels, même pour les plus optimistes, nous ramènent toujours à cette triste réalité : l’effondrement du rapport actifs/inactifs aux alentours de 1 (contre 4,4 en 1960). Je vous concède ne pas savoir si l’INSEE a pris en compte la possibilité d’un miracle démographique, la possibilité d’une chute d’astéroïde sur les maisons des séniors voire l’émergence d’une épidémie de grippe qui décimerait opportunément les plus de 60 ans. Mais je dois dire que je trouve déraisonnable de jouer notre avenir sur des hypothèses invraisemblables simplement parce que la réalité nous déplaît. Car la réalité, c’est que notre population vieillit, ceci qu’on le veuille ou non !
A ceux qui m’ont ensuite expliqué que la meilleure solution au problème des retraites était de taxer le capital, faire payer les riches etc. je voudrais attirer leur attention sur le fait que de quelque façon que l’on considère les choses, attendre que chaque actif en 2040 fasse vivre un retraité en plus de sa propre famille est totalement déraisonnable. Qui plus est, nous ne pouvons ignorer la menace que fait peser sur la richesse nationale cette baisse du nombre des actifs. Car c’est bien joli de dire que l’on va taxer le capital pour financer les retraites de 2040, mais encore faudrait-il nous assurer de maintenir notre PIB à son niveau actuel. Ce qui sera impossible si nous laissons s’effondrer le nombre des actifs. Bref, à moins que les françaises se remettent demain (et même dès aujourd’hui) à faire des enfants par dizaines, il va bien falloir faire bosser les vieux pour maintenir notre niveau de richesse.