Je note au passage que le susnommé psychiatre britannique a travaillé dans les prisons. J’ai moi-même passé un an à encadrer des stages de réinsertion de délinquants dont l’essentiel était constitué par des « racailles » de banlieues. Je confirme qu’il n’y a rien de mieux que de fréquenter quotidiennement et sur la durée de tels bas-fonds de la société pour se faire une idée assez tranchée sur la « question sociale » (idée qui bien sûr tranchera nettement avec les « analyses » de tous les chercheurs, universitaires et « journalistes citoyens » de intelligentsia).

J’ai été surpris de voir que parmi les ’racailles« avec lesquelles j’ai vécu nuit et jour pendant un an (pèle-mêle et dans le désordre, narcotrafiquants, proxénètes, violeurs, tueurs, sidaïques, cambrioleurs, toxico, islamistes...), si une majorité était d’origine, disons, »ethnique« (Afrique du Nord / Subsaharienne, aucun asiatique...), les »gaulois« et autres »européens de souche« (italiens, portugais...) n’étaient pas moins violents et débordant de haine et de ressentiment envers la »France« et ses représentants. Tous partageaient un refus total de l’autorité et le sentiment d’être en »guerre de résistance« contre un oppresseur décrit avec les termes mêmes des journalistes gauchistes parisiens (et oui, on regarde la TV dans les té-ci et les zon-zons), incapable de voir que cet »oppresseur« n’est que le garant de l’ordre de la société qui les nourrit, les soigne et les loge à ses frais...

Mais j’ai pu constater aussi que la plupart, finalement, à part une minorité de psychopathes, de pervers sexuels et d’islamistes exaltés, soumis pendant quelques mois à un régime résolument »militaire« qui effaroucheraient les éducateurs sociaux (lever 6H, sport, récurer les chiottes, remise à niveau scolaire, travaux d’intérêts généraux, récurer encore les chiottes, extinction des feux à 10H) et encadrés par des »gros bras« qui en avaient vu d’autres (anciens de la Yougoslavie, du Golf, de la Légion, commandos parachutistes...), retrouvaient une bonne hygiène de vie (propre, bien nourri, bien reposé, en bonne condition physique, peu de tabac, pas d’alcool ni de drogues...), une bonne condition sportive, une image positive d’eux-mêmes, une fierté des travaux réalisés à la sueur de leur front (repeindre une usine, entretenir une forêt, construire une bergerie.... C’est con, mais qu’est-ce que c’est joussif !), et la capacité entreprendre des démarches constructives et raisonnables pour se réinsérer dans le milieu professionnel.

Hélas... Sortis de ces stages, remis en liberté conditionnelle et inscrits dans des stages qualifiants, les voilà de nouveaux dans leurs cités, retrouvant leurs »grands-frères« , »cousins", et s’enfonçant à nouveau dans la nonchalance, la paresse, abandonnant leurs stages ou se faisant renvoyer par des patrons excédés, et retombant dans la délinquance, le repli identitaire, la haine de soi et de la société....