Bonjour,

Sans vouloir me mêler au débat, je me contente de souligner un étonnant paradoxe.

Dans un récent article, dans lequel l’auteur citait un psychiatre anglais qui illustrait la montée de la violence dans les banlieues françaises par son propre témoignage d’un échantillon de « faits divers représentatifs » glané au cours de ses séjours dans les banlieues parisiennes, certains intervenants anti-libéraux bien connus mettaient en avant différentes études sociologiques dont les implacables et objectifs résultats statistiques étaient censés réduire à néant le « fantasme » sécuritaire et démontrer que non, il n’y a pas de problème particulier d’insécurité dans les banlieues.

Dans le présent article, dans lequel l’auteur cite une étude sociologiques dont les implacables et objectifs résultats statistiques sont censés réduire à néant le « fantasme » de la pauvreté aux USA et démontrer que non, il n’y a pas de problème particulier de pauvreté aux USA, certains intervenants anti-libéraux bien connus illustrent la montée de la pauvreté dans les villes américaines par leur propre témoignage d’un échantillon de « faits divers représentatifs » glané au cours de leurs séjours New-Yorkais.

Alors je ne comprends plus rien. Pourquoi dans certains cas les études sociologiques font-elles autorités sur les « fantasmes » nés de l’expérience directe, et dans d’autres cas est-ce au contraire l’expérience directe qui doit balayer les fantasmes des études sociologiques ?

Où est la cohérence dans tout ça ? Est-on dans un débat intellectuellement honnête ou le choix sélectionné de faits et études à l’appui d’une propagande X ou Y ?

Bon, pour être plus précis, les miséreux que l’on peut observer de visu dans New-York contredisent-ils fondamentalement les résultats de l’étude mentionnée par l’auteur (ce qui est tout à fait possible, encore faut-il exhiber des chiffres fiables qui le démontre), ou bien font-ils partie d’une marginale frange d’extrême-pauvreté dont l’existence, toute regrettable qu’elle soit, ne remet pas en cause les résultats de ladite étude sur l’essentiel des « pauvres » ?

Donc, a-t-on des chiffres même approximatifs sur le % que représentent les SDF tels que ceux observés à New-York par Wesson sur la population totale des « pauvres » du pays visée par l’étude ? Va-t-on me répondre de façon argumentée sans m’insulter ?? Peut-on encore débattre objectivement et rationnellement sur un quelconque sujet sur AV sans tomber dans la gueguerre idéologique la plus stérile ???

Merci de vos réponses (je m’adresse à tout le monde, pas spécialement à Wesson)