Merci pour la réponse. Malheureusement, vous affectez une hauteur morale que vous ne m’accordez pas, en d’autres termes, vous me prenez pour un c... Ce qui n’est pas très agréable. Mais, passons.
Avant de (tenter) de présenter des arguments allant à l’encontre de votre thèse, je souhaite vous dire que je ne suis nullement mal à l’aise, il n’y a pas de quoi. Gardez ce procédé rhétorique pour votre petite amie.
Pour la commodité de l’exposé, j’appellerai modernité ce que vous désignez par stratégie K.
La modernité a trois aspects. Alphabétisation, transition démographique, richesse économique. Historiquement (c’est à dire de fait, sans rentrer dans le débat de savoir si c’est possible qu’il en soit autrement), seul l’alphabétisation a précédé tous les autres aspects. C’est la conséquence principale de la Reforme. La France a dans la foulée fait la première transition démographique. Et l’Angleterre, sans avoir fait de transition démographique (dois-je souligner ?), a fait la première révolution industrielle. Ces trois faits mettent sérieusement à mal votre thèse de la richesse conséquence de la transition démographique. Lisez E. Tood.
Maintenant, je vous accorde que toute théorie du fait social doit trouver ses racines dans le monde animal. A ce propos, je m’étonne qu’un lecteur de R. Girard puisse présenter une théorie aussi fruste. Vous vous laissez abuser par le mot « strategie », et vous essentialisez ce terme. Un modèle mathématique est un modèle, point. Même en matière purement écologique l’application en est délicate. Alors, quant à en faire une transposition sur le fait social humain !!!
Ainsi, loin de moi de vouloir juger moralement votre thèse, je la juge seulement sur sa conformité aux faits. Mais, il n’est pas interdit d’essayer de comprendre le pourquoi de la persistance de thèses erronées. Un mythe, puisque vous avez lu R.Girard, est un récit du monde, du point de vue des meurtriers. C’est, je crois, ce que vous faites.
Le Peripate.