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Commentaire de samir

sur Un problème nommé Turquie


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samir 4 juin 2010 16:21

Allez on va donner a manger aux porcs on va les instruire :

Frederic 2 de Hosenstaufen peut être que beaucoup d’entre vous ne le connaissent pas

"L’empereur polyglotte fit preuve tout au long de son règne d’une large ouverture d’esprit et d’un avant-gardisme indiscutable. Au cours des croisades, il sut s’intéresser à la culture arabe et reconnaître sa grandeur et son raffinement. Il tenta notamment de concilier les deux partis (croisés et jihad) afin d’instaurer une paix durable et une cohabitation pacifique. Au prix de nombreux efforts, il faillit atteindre cet objectif mais une crise interne à l’empire le rappela en Europe, ne lui laissant pas le temps d’achever son travail, et il dut se contenter d’une trêve.

Ensuite, en 1241, Frederic II promulgua un édit autorisant la dissection de cadavres humains, s’opposant ainsi à l’Église, qui, privilégiant l’intégrité corporelle de l’être humain, s’empressera d’annuler l’édit à sa mort. Auparavant, dès le XIe siècle, à la célèbre école de Salerne par exemple, l’anatomie était enseignée d’après celle du porc, ou d’après les schémas établis par Galien au IIe siècle... En effet, depuis le IIIe siècle av. J.-C., époque où les médecins et anatomistes grecs Érasistrate et Hérophile avaient connu leur heure de gloire, aucun professeur de médecine en Occident n’avait disséqué de cadavre humain, car la religion interdisait la mutilation des corps. La levée de cet interdit par l’édit permit à l’italien Mondino à Bologne de perfectionner certaines notions de l’anatomie humaine.

Frédéric, dit-on, fit aussi l’expérience de faire élever deux enfants en dehors de tout contact humain afin de comprendre d’où venait le langage : leurs serviteurs n’avaient pas le droit de leur parler. Il le fit dans le but de savoir si les petits parleraient latin s’ils n’avaient aucune influence extérieure !? Les deux enfants moururent... Frédéric était féru de poésie, de mathématiques et de sciences naturelles. Il put rencontrer à Pise Leonardo Fibonacci, avec qui il rechercha des solutions à divers problèmes[5]. Il écrivit aux savants et philosophes du monde musulman et appela à la cour ceux qui lui paraissaient devoir être utiles. Il attira aussi en Sicile un astronome d’origine irlandaise ou écossaise, Michael Scot, qui l’attira vers l’astrologie. Après 1230, il ne pouvait plus prendre une décision sans consulter ses astrologues. Il s’occupa aussi de questions métaphysiques. Il n’hésita pas à poser des questions épineuses à un théologien musulman, Ibn Sabin, sur l’éternité de l’univers, les attributs fondamentaux de l’Être, l’immortalité de l’âme. Cette correspondance ne pouvait qu’accentuer la méfiance du pape envers lui[5].

« 

 »La croisade a donné à Frédéric II une plus grande connaissance de l’Orient et accentué ses contacts pacifiques avec l’islam. Il échangea des ambassades avec plusieurs souverains musulmans et même avec les Ismaélites de la branche des Assassins. Son expédition fut donc au moins autant politique et culturelle que religieuse. Frédéric considérait l’Orient dans sa supériorité culturelle par rapport à l’Occident. Il parlait arabe depuis sa jeunesse et pouvait discuter de sciences et de philosophie avec les émirs. Il tenait son astrolabe du sultan Al-Khamil. Il a fait venir à sa cour des savants du monde musulman. Son intérêt pour les sciences est connu : à l’été 1226, à Pise, il s’est entretenu avec le célèbre mathématicien Leonardo Fibonacci, introducteur du calcul avec les chiffres « arabes » et le zéro. "


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