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Commentaire de Lucien Denfer

sur Saluons les ténèbres, Monsieur Chatel


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Lucien Denfer Lucien Denfer 8 juin 2010 10:32

A quoi bon former les futurs adultes et leur donner des connaissances qu’ils n’utiliseront jamais, puisque le marché de l’emploi est moribond. 


Voila grossièrement le type de raisonnement qu’il faut démonter. 

Malgré les réformes et les gesticulations des gouvernements successifs, l’éducation nationale est restée une machine de guerre, une machine à sélectionner et a exclure en fonction de critères qui ne sont jamais débattus ouvertement. 

C’est un vulgaire système de sélection pyramidal et un camp d’entrainement et de perfectionnement aux attitudes nécessaires pour survivre dans un monde ultra-compétitif. 

Il est pas certain que les esprits formatés au sein du « mammouth » soient les plus à même de créer le changement dans une société bloquée et en état de choc devant les régressions sociales à venir. 

Le mensonge qui consiste à faire croire que les élèves qui ont travaillé dur, auront bouclé un parcours sans failles, sanctionné par un diplôme, seront à l’abri des affres du chômage ne tient plus. Il n’est que de constater le nombre croissant de sur-diplômés qui s’ennuient dans des postes alimentaires ou qui n’ont pas trouvé d’activité. 

Et tous les autres (la majeure partie en fait) qui n’ont pas la fibre compétitive ou que les aléas de la vie (le contexte familial souvent) a contraint à limiter leurs études à un niveau IV voire III ou II, que faire d’eux ?

Tant que le problème des débouchés ne sera pas résolu, les réformes pour l’engraissement ou le dégraissement du mastodonte n’ont aucun sens. Ce serait comme préparer des plats de chefs qui faute de convives termineront à la poubelle et feront le régal des corbeaux et des chiens errants. 

Mais si on considère l’éducation nationale, non pas pour la société qu’elle devrait permettre de construire (les étudiants) mais pour la société qu’elle fait vivre (les profs et autres personnels), dans ce cas en effet une réforme à la baisse est un véritable scandale...

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