Cher Zen,
Le gouvernement turc est certes médiatiquement fameux depuis quelques jours, mais ce ne sont pas les bruits médiatiques qui font une politique et qui fondent une économie.
La Turquie peut certes faire parler d’elle pour des causes parfaitement justes, il n’en reste pas moins que la réalité turque ne se résume pas aux bateaux qui veulent, à juste titre, briser l’infâme et ignoble blocus des populations de la bande de Gaza, un ghetto à ciel ouvert, une horreur entretenu par les gouvernements israélien et égyptien.
Les problèmes sociaux et économiques, les tensions avec les populations kurdes, les difficultés récurrentes à faire revivre le mythe de l’Empire ottoman dans un contexte totalement différent, sont les réalités de fond de la Turquie, laquelle, après les phrases « gaulliennes » de son Premier Ministre, livrent 50 millions de m3 d’eau potable à Israël et développe ses relations économiques et commerciales, notamment en matière d’armement, avec l’Etat qu’elle appelle à condamner.
L’éloquence ne doit pas cacher les actes réels. Quant à l’UE en pleine crise, est-elle seulement une « perspective » valide et fructueuse pour le peuple turc, cela n’est en rien démontré.
Quant au remède à la crise de l’euro, à part aller droit à une catastrophe sociale et des crises violentes croissantes en restant dans un cadre qui étrangle les économies nationales et la démocratie, je ne distingue pas d’autre alternative fiable que la sortie concertée de la zone euro, comme nombre de voix en Allemagne, en Hollande, voire ailleurs, le demandent.
Rester dans la zone euro n’est pas un remède, c’est courir droit à des crises nouvelles, de plus en plus insupportables.
Mais, si vous entrevoyez une autre option possible, un remède valable, tout débat est libre et tout apport est constructif.
Bien amicalement,