@ A l’auteur, Julien Arlandis
Sauf les mouchards et les gendarmes
on ne voit plus par les chemins
que des vieillards tristes en larmes
des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
la mode est aux Conseils de guerre,
et les pavés sont tous sanglants.
Ce sont les paroles d’une chanson qui était sortie après les répressions sanglantes de la Commune de Paris dans en mai 1871 ou, au cours de la « semaine sanglante », les forces de Thiers, des escadrons de la mort massacrèrent
au moins 30 000 parisiens, hommes, femmes et enfants, et firent probablement 20 000
victimes de plus dans les semaines suivantes.
Après les tentatives avortées de révoltes ou révolutions sociales ou anticoloniales ou contre un ordre injuste établi, il y a toujours des représailles DEMESUREMENT SANGLANTES, pour donner l’exemple. De quoi tétaniser la foule et les masses et les emplir de crainte, et de peur physique. De quoi imposer la sopumission, l’acceptation du sort, et ensuite la légitimation du nouvel ordre par le biais de l’école, des Eglises, de la conscription, de l’organisation des entreprises. Et, par suite, l’apparition de traitres, de larbins ou même de groupes alliés avec l’ordre établi.
Le peuple allemand a bien élu Hitler démocratiquement et l’ suivi jusqu’au bout. Le peuple américain a bien réélu Georges Bush alors qu’il s’était engagé en Irak pour une deuxième guerre. L’un des plus grands problèmes pour les mouvements de résisitance palestiniens est bien le grand nombre de collaborateurs palestiniens à la solde de l’armée israéelienne : çà se comprend , devant les exactions israéliennes, des générations palestiniennes voient les choses inchangées et passent dans le camp ennemi, devant un sort DONNE pour implacable et INÉLUCTABLE, SANS AUCUN RECOURS NI ESPOIR DE CHANGEMENT.
Un sort donné pour éternel qui n’a de solution que la mort ou la soumission, donc l’acceptation et ensuite la légitimation
J’ai lu ici-même à Agoravox qu’au cours de la guerre 39-45, la collaboration en France avec l’armée allemande était plus que consistante
Le phénomène colonial a pu se maintenir quelques décennies grâce à des massacres collectifs en représailles à toutes les révoltes parfois des massacres par dizaines de milliers comme la révolte Mau-Mau au Kenya, ou la révolte de l’Est Algérien en 1944.
Devant de telles situations, c’est le désespoir donc généralement la soumission et beaucoup de larbinat. Surtout quand cela dure et quand les gens n’en voient pas la fin
La littérature regorge d’histoires d’intendants de domaines agricoles plus impitoyables que le maître des lieux, d’adjudants plus durs que les chefs des armées ou des contremaîtres d’ateliers ou d’usines plus farouches que le patron.
Tout cela constitue le terreau du larbinat.