Bonjour à tous.
L’Espagne, ce pays cher à mon cœur où la plupart de ma famille vit, est hélas dans un marasme insoluble. Depuis de longue années, moi petit ouvrier, je déclarait, au grand dam des gens du cru, que cette folie de la construction serait une catastrophe.
Profitant d’une tradition bien ancrée basée, sur l’achat de logement par les jeunes couples, les spéculateurs de tout bords on poussés dans ce sens. L’absence, quasi indécente, de logement sociaux et l’émigration intérieure vers les centres industriels à facilité cette transition. L’appât du gain, du gain facile, a embarqué avec les banques des supposés investisseurs qui n’étaient en fait que de petites gens cherchant à rentabiliser un maximum leur épargne.
Aucune crainte pour les banques (jusqu’ici) car ces dernières n’accordaient que des prêts hypothécaires au point que des familles dans la trentaine sont endettées jusqu’à l’age de 75 ans. Cet exemple n’est pas un « on dit » cela est la réalité pour certain de ma famille.
Aujourd’hui, le nombre impensable de panneaux « A Vendre » qui fleurissent sur quantité d’immeubles urbains est révélateur. Le pire est que ces organismes bancaires sont, en cas de saisie de bien pour non paiement, propriétaires d’un coquille vide impossible a réaliser faute d’acheteurs.
Même certains petits propriétaires de leur maison ou appartement, se fourvoyaient en s’engageant dans un achat de logement comme placement en pariant sur une location qui paierait les crédit. Erreur funeste.
Ce point d’appuis de l’économie à été posé depuis des décennies par l’état franquiste qui a tout d’abord insisté sur le tourisme en bétonnant systématiquement les côtes Espagnoles. La recette paraissant intéressante les politiciens de tous bords ont suivit les moutons comme ceux de Parnuge. Aucun de ces « responsables » n’a voulu regarder la vérité en face et ils se sont contentés de tirer sur la ficelle en pariant qu’ils ne seraient pas de ceux qui casseraient le fil.
Hé voila qu’aujourd’hui la boite de Pandore est ouverte. Chacun des Espagnols sait intimement qu’il va au devant de très mauvaise années. Aussi ces petites gens font ce que tous condamné ferait, il tirent leurs dernières cartouches. De toute façon mort pour mort autant en profiter.
J’ai pu constater de moi même depuis déjà deux ans, que si les bars sont ouverts la nuit pour des soirées « Tapas » la clientèle est plus clairsemée. Les bars ferment plus tôt et ils sont bien souvent peu remplis. Les réunion se font le plus souvent chez l’habitant alors que cela ne se pratiquait pas.
Les commerçants sont moroses car le chaland se fait plus exigeant et plus rare. Le commerce de bouche lui continue son activité mais les produits sont plus ordinaires. Il y a moins de produit chers qui ne vendent plus surtout par exemple dans les poissons. Un effet certainement lié par ailleurs à la crise de la pèche.
Le plus étonnant est, par dessus tout, que nous nous croyons en tant que Français à l’abri. Je crains que le réveil soit brutal et que de grosses larmes ne coulent sur nos joues.