À propos des menaces de mort, Jacques Paquet, ancien chef de cabinet de Robert Boulin, témoigne de menaces très précises venant de membres du SAC dirigé par Charles Pasqua, conseiller influent puis Ministre de l’intérieur de Jacques Chirac, lors du passage de Boulin au ministère de l’Économie et des Finances (de mars 1977 à mars 1978).
Or, ces menaces écrites adressées à Robert Boulin, conservées par son inspecteur de police, n’ont jamais versées au dossier.
Marie-Thérèse Guignier, administratrice de biens judiciaires, ex-membre des cabinets ministériels de Robert Boulin et intime des milieux gaullistes, est réveillée dans la nuit du 29 au 30 octobre 1979, entre 1 h 30 et 2 h 00 du matin, par un ami proche, Louis-Bruno Chalret, à l’époque Procureur général près la Cour d’appel de Versailles.
Chalret lui apprend que l’on a retrouvé le corps de Robert Boulin dans les étangs de Hollande.
« Et là », déclare-t-elle, « il se couvre, il appelle tout le monde sur le REGIS (le réseau téléphonique interministériel de l’époque), c’est-à-dire l’Élysée, Matignon, probablement l’Intérieur et la Chancellerie ».
Lié au SAC et aux réseaux Foccart, Louis-Bruno Chalret s’est immédiatement rendu sur place avec une équipe d’hommes sûrs : « On a tout fait minutieusement, comme il fallait. J’ai tout surveillé. Rien n’a été laissé au hasard », dit-il à Marie-Thérèse Guignier, en qualifiant cette affaire de « truc à emmerdes ». Son amie résume ainsi le rôle actif qu’il a pu jouer cette nuit là : « Il était l’homme qu’il fallait pour ce genre de choses ».
COMMENT l’A -T-IL SU, Chalret ????
« On a tout fait minutieusement, comme il fallait. J’ai tout surveillé. Rien n’a été laissé au hasard » »
« IL » a tout fait ??