@ cabanel
« voila un témoignage tout à fait intéressant, il semble bien prouver la réalité d’un pétrole de plus grande profondeur, et d’une autre nature. Est-on sur qu’il s’agissait de pétrole abiotique ? »
Tous les pétroles ont une signature chimique différente, cela est du à la qualité de la roche mère qui les a générés. Il y a des roches mère d’origine marine, lagunaire et lacustre. Il faut néanmoins certaines conditions pour que la matière organique soit préservée et non oxydée. Il faut pour cela l’établissement de conditions anoxiques et donc peu oxygénées comme dans les zones marines protégées, dans les lagons, les mangroves et les lacs. Les meilleures sources sont d’origine lacustre, riches en éléments organiques qui ont pu facilement être préservées grâce aux conditions de confinement en profondeur.
On peut en effet rencontrer des pétroles de nature mixte, cela est du au mélange de deux sources différentes. Ceci est très fréquent. En effet une roche mère lacustre peu, en raison de la subsidence être recouverte par des sédiments lagunaires puis marins sur une relativement faible épaisseur. Au fur et à mesure que la subsidence augmente des sédiments se déposeront, les roches mères seront alors progressivement enfouies, et quand la température et la pression auront atteint le seuil critique le pétrole liquide sera d’abord expulsé suivit par la phase gazeuse du au craking des résidus organiques les plus résistants. Tout cela est connu depuis fort longtemps et jusqu’à présent n’a pas été remis en question. Le pétrole abiotique demeure en l’état actuel toujours spéculatif.