l’article complet : http://mitidja.free.fr/biblio/documents_algeriens.htm
Maghrib el-Aousit et El-Djezaïr sont encore employés en langue arabe,
mais El-Djezaïr par une évolution linguistique dont les navigateurs
chrétiens sont responsables devait se cristalliser sous une vocalisation
et une graphie nouvelles : Alger, transcription qui figure déjà sur la
carte Catalane dite de Charles V (1375), d’après R. Lespès (L’origine du
nom français d’Alger traduisant El-Djezaïr, dans
« Revue Africaine », 1926).
Le génie français a tiré de ce mot l’appellation géographique Algérie
dont la fortune a suivi l’organisation du pays algérien ainsi que la
pénétration de la France au Sahara. Cette appellation s’est étendue
progressivement vers le Sud.
L’Algérie fait partie d’une contrée appelée de nos jours Afrique du Nord
et qui, dans le passé, en a porté beaucoup. Dans les Siècles obscurs du
Maghreb, E.F. Gautier dit que l’Afrique du Nord est un pays sans nom.
C’est une boutade. Il serait plus exact de dire qu’elle en a eu trop,
d’où une confusion qui déroute parfois l’historien ou le géographe.
Étymologie
du mot berbère
À l’origine, le terme barbare
— emprunté en 1308
au latin
barbarus, lui-même issu du grec
ancien βάρϐαρος bárbaros (« étranger ») — était un mot
utilisé par les anciens Grecs pour désigner d’autres peuples n’appartenant
pas à leur civilisation, dont ils ne parvenaient pas à comprendre la
langue. Bárbaros n’a à l’origine, aucune nuance péjorative, il
signifie simplement « non grec » ou plus largement toute personne dont
les Grecs ne comprennent pas la langue, quelqu’un qui s’exprime par onomatopées :
« bar-bar ».