Article trés intéressant auquel j’adhère en grande partie. Voici cependant quelques remarques.
Le côté « solidaire » de la répartition n’est qu’une récupération politique. Au début, soit on payait tout de suite des retraites en appliquant la répartition, soit on attendait trente ans avant de commencer afin que la capitalisation porte ses fruits. Le temps l’a emporté sur la solidarité.
Le « rejet passionnel de l’épargne personnelle » vient avant tout de la haine du riche qu’on a inculqué aux français. Toute personne ayant un pécule est désignée comme étant le profiteur à abattre en priorité. Dans ce pays il est interdit de se constituer un patrimoine familial. C’est aussi une question de pouvoir. Les députés perdent leur pouvoir lorsque le peuple devient économiquement indépendant. Il leur faut des pauvres pour continuer à être l’indispensable personne qui paye pour les soins, pour le logement, pour la retraite, pour changer son auto etc. C’est un comportement devenu inconscient avec le temps.
« L’équilibre de ce système est assuré par des revenus autres que ceux du travail ce qui est aberrant ». Ô que oui ! On en est même arrivé à faire payer la Sécu au revenu du capital et l’ISF au capital lui-même ! En mélangeant tout et n’importe quoi dans l’esprit des gens on court à la catastrophe. C’est toujours la méthode de monter les gens les uns contre les autres pour ramasser des voix.
Votre dernier paragraphe sur les raisons de la droite est faux à mon avis. L’électorat que vous décrivez est celui de la gauche, tout autant que de la droite. Les classes populaires votent pour le Front National, seul parti d’opposition.
Finalement vous ne dites pas toute la vérité. Un système par capitalisation est aujourd’hui incapable de payer les retraites. Faites le calcul. On arrive à des taux d’intérêts rédhibitoires. La seule solution est utopique par les temps qui courrent mais peut-être que le événements obligeront les politiques à la mettre en oeuvre :
a/ Laisser tomber le dogme mondialiste et rétablir la concurrence loyale (et non pas déloyale) par des taxes à l’importation. Tant qu’on ne crée pas de richesses en France, je ne vois pas ce qu’on va partager dans le futur. Si on le refuse alors il faut demander aux ouvriers chinois de cotiser pour nos retraites.
b/ Se défaire de cette mentalité de pauvre que traîne l’UMPS et favoriser l’accumulation de capital à tous les niveaux : personnel, familial et au niveau des entreprises. Cela demande une refonte du code fiscal et du code de succesion.
c/ Ouvrir les possibilités au lieu de les opposer. Le système par répartition n’est pas mauvais. Complétons-le par un système par capitalisation.
d/ Diminuer les retraites en fonction des rentrées.