Le titre (DU principe... AU principe....) donne un peu l’impression que le progrès passe par l’évolution vers une diminution du principe de précaution au profit d’une augmentation de l’autre principe, alors que votre article précise que ces deux principes sont complémentaires.
Appliquer le principe d’attrition, c’est pouvoir accepter le risque que des avions puissent voler et donc que le risque d’en perdre n’est pas inacceptable. Un choix qui se justifie par l’acceptation de la réalité naturelle de l’imperfection des choses et/ou de la convenance de l’impossibilité naturelle de maîtriser le hasard.
Que le risque zéro n’existe pas, qu’un taux minimal de pertes soit inévitable, « l’acceptation préalable de la perte irréversible de choses ou de personnes. », est je crois quelque chose de mieux (bien ?) accepté dans les sociétés moins technologiques à outrance que les nôtres, où chez nous la technologie de plus en plus poussée et omniprésente dans nos vie quotidiennes nous fait justement croire à tord que l’on trouvera forcément une réponse à tous les problèmes humains, qu’ils soient liés à la médecine, la communication... (mais où est le progrès, à part un progrès de nature technologique en effet, quand désormais on demande son chemin à un gps au lieu de le faire à une personne qui passe, je ne pense pas dans ce cas que la technologie renforce l’altruisme, la communication et donc la solidarité). On veut maintenant dans nos sociétés technologiques modernes que tout aille vite, que tout soit parfait, et donc que le risque zéro n’existe pas, d’où la tendance de plus en plus marquée, et qui me semble logique, en tout cas inévitable, d’avoir systématiquement recours au principe de précaution.
Le progrès et l’innovation technologiques, oui, bien que si on décidait de les stopper (je ne parle pas des recherches médicales bien sûr) on ne vivrait pas moins bien pour autant, mais j’ai l’impression que le « tout technologique » nous mènera vers le fait d’accepter de moins en moins le risque zéro. Je vois donc aussi ce recours systématique au principe de précaution comme une conséquence néfaste du progrès, s’il est uniquement technologique. On devient intolérant face à l’erreur, et donc peut être aussi anxieux et craintif, on ne se fait plus confiance à soi même, mais on compte seulement sur la technologie, pour résoudre les difficultés, donc on n’ose plus prendre de risques, puisqu’ils impliquent de se mettre en avant pour faire un choix. C’est peut être aussi pour ça que les experts n’ont plus cette possibilité de dire qu’ils ne savent pas et ne peuvent pas répondre à toutes les questions.
Pour parler du cas des avions, personnellement je ne trouve pas qu’ils aient eu vraiment tord. Si on m’avait avertie que l’avion dans lequel je devais monter risquait plus d’avoir un accident du fait de mauvaises conditions météo, même si on n’en est pas vraiment certain, tant pis si je passe pour une poule mouillée, mais je ne monte pas. C’est aussi l’absence de principe de précaution qui a eu pour conséquence le crash du Concorde. J’ai aussi vu un jour un court reportage à la télé où des gens au Congo (Brazzaville ou Kinshasa je ne sais plus) montaient dans un avion « un peu » déglingué, car c’est tout ce qu’on leur proposait, faute de moyens pour avoir des appareils en meilleur état bien sûr, aucun n’a refusé de monter mais ça se voyait qu’ils étaient tous terrorisés. Je ne sais pas si on peut parler de « principe » d’attrition quand finalement on accepte le risque car on n’a pas le choix, (hiérarchiser ses priorités entre travail ou vacances, ou ne pas risquer sa vie, relève déjà d’un choix), quand ses moyens financiers ne permettent pas de voyager sur des compagnies nationales où finalement, on peut se permettre de penser qu’un avion peut toujours se crasher, parce que vu le principe de précaution qui fait qu’il est hyper entretenu du point de vue mécanique, il y a finalement très peu de risques que ça arrive. Si l’on a l’occaion de voyager sur la Singa*** Airline (pas de pub, ici ) on peut en effet se dire que, certes, un avion peut toujours se crasher, et qu’on accepte par conséquent un certain risque, mais franchement, dans la réalité, on peut plutôt rester zen. C’était un exemple de ce auquel je suis en désaccord, bien que ce soit sur un exemple, pas un problème de fond.
J’avoue n’avoir pas compris du tout ce que signifie le principe d’attrition dans le monde de l’entreprise : attrition des effectifs du personnel... ?
Alors article super intéressant, oui, donc je voudrais plusser, et d’accord avec l’article, ben non, pas sur tout, mais je ne vais évidemment pas moinsser parce que je suis en désaccord avec certains points... C’est ça le problème... Ce serait bien qu’il y ait plus de possibilités d’évaluation...
11/07 09:33 - easy
Je trouve ce sujet intéressant puisqu’il interpelle notre audace. Mais je trouve que les (...)
11/07 08:08 - colza
Au moins en France, tant que le recours collectif n’est pas légalisé, la discussion sur (...)
07/07 23:39 - ThierryCH
Cher Monsieur ou Madame remarque-clair Je suis désolé de vous avoir énervé(e) car telle (...)
07/07 12:02 - paul mohad dhib
07/07 11:40 - Remarque-Claire
Monsieur, Par bonheur, nous sommes en démocratie et vous avez le droit d’apprécier les (...)
07/07 10:01 - JJ il muratore
aux auteurs : la vertu de votre article est d’ouvrir une réflexion entre deux termes (...)
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