@ Pierre Régnier, merci pour ces explications que je tacherai d’approfondir pour essayer de comprendre de quelle façon vous concluez que la foi baha’ie correspond à vos critères « criminogènes ». Toutefois, vos remarques me rappellent parfois la vision de ceux qui considèrent la religion comme une sorte de tare congénitale plus ou moins nécessaire et que faute de pouvoir en extirper les racines, il faudrait au moins l’aseptiser. Si la sucette s’avère nécessaire pour calmer les âmes faibles, qu’elle soit au moins propre.
Vous louer à juste titre les efforts de reforme alors que pour les baha’is c’est la religion qui doit reformer le caractère humain, à moins que son message ayant subi l’outrage du temps ait perdu son pouvoir régénérateur et qu’un nouveau message, un nouveau chapitre dans le livre de l’éducation spirituelle soit attendu de son auteur divin.
Pour les baha’is il ne s’agit pas de réparer des religions poussiéreuses ou de trouver une religion sur mesure pour satisfaire les besoins des promoteurs de la mondialisation, la recherche d’une « âme pour l’Europe », comme certains l’ont demandée, mais le constat d’une nouvelle force éducative qui depuis un siècle et demi a fourni les bases spirituelles de ce changement devenu inéluctable par l’évolution scientifique.
Cette foi a fait ses preuves en soudant des âmes d’horizons les plus disparates en une communauté mondiale en pleine croissance. C’est sur des telles bases spirituelles qu’une civilisation peut se construire, comme un arbre se construit à partir d’une graine, alors là où les efforts de fédéralisme sans une fondation spirituelle échoueront, tout comme se flétriront des branches rattachés à un tronc d’arbre. Les baha’is ne s’engagent pas dans le combat pour la désintégration d’un ordre mondial défaillant, mais s’applique à construire les bases spirituelles de celle qui doit venir.