@Sebastien.

 De mon point de vue, j’insiste, la loi n’a pas à déterminer ce qui peut être ou non, dit, pensé ou exprimé.

 On ne peut pas légiférer sur ce qui ne plaît pas. C’est de l’ordre du moral et comme la morale est amenée à évoluer, il est dangereux de la figer dans le marbre. Ainsi, la bonne morale par le biais de la loi veut que, en France, il soit interdit aux femmes de porter des pantalons.
 Pour ce qui est de l’Histoire, toute thèse qui paraît contestable doit l’être au moyen d’arguments, de faits, de preuves et non à l’aide d’un bâillon.

 Il y avait et il y a toujours suffisamment de preuves matérielles, d’archives, de films, de photos, de témoignages, etc. pour discréditer les « thèses » de Faurisson d’un revers de la main sans avoir besoin de faire des lois sur mesure. Cela fait partie intégrante de l’Histoire et ce gars aurait dût tomber dans les oubliettes et c’est tout le contraire qui s’est passé. Et avec ces lois, tout le cortège d’associations de censeurs qui veillent à désigner les bons et les méchants. Gare à celui qui péterait de travers. Un mot, une phrase et vous voilà anti-quelque chose !

 Donc, si on va par là, et comme il est communément admis que la théorie de l’évolution est l’Histoire de l’homme, alors il faut légiférer et condamner lourdement le créationnisme, le mouvement raélien, la scientologie, les mormons et leur messie qui a vu des textes dans un chapeau, et pourquoi pas toutes les religions / spiritualités tant qu’à faire ... Car on pourrait en trouver de l’approximation historique, du négationnisme, de la xénophobie et autres tabous tellement horribles dans tous ces textes. Ou bien inversement, c’est peut-être le darwinisme l’erreur ... Est-ce que la négation d’une vérité ( historique, fondée ou à démontrer ) doit être condamnable ? De mon point de vue non, libre à moi de choisir ce à quoi j’adhère, libre à d’autres d’adhérer à ce qu’ils croient vrai et de pouvoir en parler, convaincre ou réfuter.