Je crois que tu oublies simplement une variable très importante : les gains de productivité !
Avec une heure de travail d’aujourd’hui, on produit autant qu’avec 5-6 heures il y a 30 ans. Les gains de productivité ont été encore plus grands si l’on se cantonne aux travaux d’exécution.
Je prends simplement mon exemple, j’estime que ma productivité a, au moins triplé, durant ma carrière (35 ans). Pourtant, je fais un travail de conception (ingénieur). Mais, maintenant, je dispose d’outils bien plus performants, par exemple d’un ordinateur à la place de la règle à calcul d’antan.
Le vrai scandale (je n’ai pas peur du mot), c’est que ces gains de productivité ont essentiellement profité à des parasites, les détenteurs de capitaux, qui n’ont eu, de toute leur vie, que la peine de naitre avec une cuillère d’or dans la bouche. Par exemple, et pour coller à l’actualité, une Mme Bettencourt qui n’a jamais rien fait de sa vie, ou un Lagardère qui démolit les boites qu’il prétend gérer, et, crois moi, ces exemples sont loin d’être exhaustifs, simplement j’ai la flemme de faire une trop longue liste.
Mais évidemment, changer cet état de fait nécessite un changement complet de l’organisation sociale, ce que l’on peut appeler une révolution.
Je n’ai rien contre les gens qui gagnent de l’argent (voire beaucoup d’argent) tant que ces gains sont dûs, et exclusivement dûs, à leur travail et leurs compétences. Dans la mesure où ceux qui n’ont pas la chance d’avoir reçu à la naissance santé, intelligence et talent puissent vivre dignement (à l’exclusion des flemmards).
Par contre je pense que l’héritage des moyens de production doit être aboli (je ne parle pas ici de l’héritage d’une petite maison de famille ou des meubles de tatie).
Je ne comprendrais jamais comme quelqu’un qui se prétend libéral, au nom de l’efficacité, peut défendre l’héritage des moyens de production. Les libéraux ne font que défendre des rentes (pas celles des retraités modestes) au détriment d’une économie au service des êtres humains.