Woerth et l’ADO – une sombre histoire de sous
ADO, comprendre “Agence de développement de l’Oise”, organisme
présidé par Jean-François Mancel, patron de la droite départementale et
du conseil général de l’époque, et dont Éric Woerth, alors âgé de 34
ans, est le directeur général. L’ADO fut à l’image de la gestion des
affaires départementales par Mancel, en voici quelques détails
déplorables, dont Woerth n’est pas étranger.
Extrait du Courrier Picard, du 01/07/2010 :
L’ADO, une coquille vide qui a le don d’irriter la justice. Avant que
le juge des comptes ne s’intéresse à sa « gestion dispendieuse » et à
ses « coûteux échecs », le juge administratif a d’emblée sanctionné des
« irrégularités persistantes » sur sa situation juridique.
Malgré ces remarques, l’ADO a continué ses actions hasardeuses.
Exemple : acheter des heures d’hélicoptère pour aider une fille de
l’air (la société Héli Air Promotion) à s’installer, ce qu’elle n’a pas
fait. Ou financer des études surprenantes sur le tabac blond ou sur les
brosses à cheveux !
Pour avoir méconnu l’avertissement du tribunal administratif, le
conseil général a « laissé se créer un vide juridique inacceptable. »
Mais cela ne gêne ni son président ni son jeune directeur qui
s’entourent des meilleures « compétences » du moment. Par exemple,
Louise-Yvonne Casetta, considérée comme la financière occulte du RPR,
condamnée pour cela à deux reprises…
Alors que les frais de communication et de réception s’envolent,
c’est la période où les conseillers généraux de l’Oise voyagent
beaucoup. Plus spécialement aux USA et au Japon, le département
caressant l’espoir – vain – de faire venir des entreprises US ou
nippones dans l’Oise.
Quelques jours avant la présidentielle de 1988, l’ADO invite 17
chefs d’entreprise à participer à un « dîner pour la France » avec
Jacques Chirac ! Le mélange des genres agace la chambre (régionale des
comptes).
Éric Woerth flirte avec le conflit d’intérêts. La sanction tombe le
26 janvier 1990. Un arrêt du Conseil d’État annule son élection au
conseil municipal de Chantilly. Exerçant aussi un mandat de conseiller
régional, il préfère démissionner de l’ADO. Il part avec une indemnité
de cinq mois de salaire. Une « pure libéralité » pour la chambre.
Depuis cette mésaventure, l’actuel ministre du Travail a
soigneusement cultivé son image de comptable rigide. Mais à l’époque,
il est également épinglé pour ses augmentations de salaires «
discrétionnaires et exorbitantes », 25,7 % en 1987 et 18,9 % en janvier
1989. Au moment de quitter l’agence, il perçoit un traitement de 35 000
francs mensuels (5 335 euros).
COMMENT NE PAS LUI FAIRE CONFIANCE A CE TRES HONNËTE MR WOERTH , ?????