Le DOS ne vient pas d’IBM qui n’avait pas d’OS à mettre dans son PC, et c’est Bill Gates,qui, non sans un certain culot, affirma aux dirigeants de cette firme qu’il disposait d’un OS, alors que ce n’était pas le cas ; avec Paul Allen, ils allèrent trouver un informaticien qui bricolait des ordinateurs dans le garage de sa villa, Tim Paterson ; ce dernier avait réalisé un programme qu’il avait baptisé QDOS (Quick and Dirty Operating System : Système d’exploitation vite et mal fait) ; il le revendit à Microsoft 50000 $ qui l’embaucha pour développer ce programme qui allait devenir le DOS.
Pour le reste, vous avez raison : Microsoft n’a rien inventé sur le plan informatique à la différence d’Apple dont les innovations ont largement profité au PC (Interface graphique, glisser-déposer, USB, etc.) ; il a toujours « emprunté » ses solutions ailleurs à tel point qu’Apple lui fit un procès à propos de Windows qui se termina en 1997, laisant Apple épuisé financièrement, Microsoft ayant fait traîner la procédure pour conclure un accord à l’amiable.
Contrairement à une idée reçue, Windows ne s’est pas imposé parce que personne n’a cherché à le concurrencer, bien au contraire : Il y a eu BeOS, un autre enfant d’UNIX qui n’a pas pu s’imposer car Gates fit un chantage aux fabricants d’ordinateurs en les menaçant, soit de ne pas leur vendre Windows, soit de ne pas le faire au prix préférentiel pour les constructeurs s’ils proposaient BeOS ; c’est un exemple parmi d’autres pratiques anticoncurrentielles qui valurent à Microsoft un procès intenté par l’Etat fédéral dans le cadre de la la loi antitrust et qui dura 4 ans ; à cette occasion, le juge Jackson proposa en juin 2000 la scission de Microsoft en deux sociétés distinctes, ce qui n’eut pas lieu (les arcanes de la justice américaine sont souvent impénétrables).
Il faut bien avoir à l’esprit que, dès le départ, Bill Gates
a recherché le monopole ; il faut lui reconnaître cette intelligence qui lui a fait comprendre que l’OS était plus important que la machine qui l’abrite et son sens du marketing. Mais il faut aussi reconnaître qu’il a usé de méthodes « borderline » pour imposer son Windows.