Un certain nombre
d’intellos
revendiquent la liberté de porter le voile au nom des droits
fondamentaux et
des libertés individuelles.
Cette revendication,
bien
entendu, ils-elles ne la font pas pour eux-elles mais pour de jeunes
filles-femmes « désirant »… afficher leur appartenance religieuse.
Une telle
revendication est pour
le moins… « curieuse »… à bien des égards.
On peut d’abord se
demander
pourquoi ces intellos ne se mettent pas à porter le voile si ce port est
le
signe d’une liberté assumée en toute conscience et en toute
responsabilité.
Qui plus est une liberté qui serait… vraie !
Cette revendication se
fait au
nom de la déclaration Universel des Droits de l’Homme. Ce faisant, ces
intellos
ont une lecture bien… « curieuse » de cette déclaration. En effet,
la DUDH
reconnaît des droits fondamentaux et des libertés universelles sans
aucune
exclusive à raison de la seule humanité des individus. Comme celles de
1789 et
de 1793,
la DUDH
se veut donc véritablement universelle sans distinction de « race »,
de sexe, d’âge… Or, revendiquer le port du voile pour une partie de la
gente
humaine, en l’occurrence les femmes, c’est considérer que cette
« partie » ne fait pas réellement… partie de la gente humaine
puisqu’elle s’en distingue à raison de son… sexe et que cette
« distinction » la soustrait à l’universalité de
la DUDH.
Certains intellos se
disent
pragmatiques et considèrent que le voile est un pis aller puisqu’il
permet d’échapper
à l’enfermement à domicile et qu’il autorise donc les femmes à… sortir.
Outre qu’il ne prend pas le voile pour ce qu’il est : une prison mobile
et son
port comme une forme, parmi d’autres, d’enfermement, cet argument relève
non du
réalisme, du pragmatisme mais du défaitisme, du renoncement, de la…
servitude volontaire.
Le voile me fait
penser au
traitement palliatif que l’on met en place pour les malades en phase
terminale
de leur maladie : ce palliatif, s’il a pour effet de procurer un certain
(ré)confort
au malade en le soulageant de sa douleur ne vise aucunement à traiter la
maladie et donc à en guérir le malade. Ainsi, le voile n’est pas autre
chose
qu’un palliatif : un antalgique prescrit pour faire supporter ce qui est
une
douleur intolérable : la privation de sa liberté !
Je prendrai une autre
image :
dans les bagnes, au temps jadis mais de nos jours encore dans certains
pays
comme, par exemple… la busherie, les bagnards « portaient » le boulet
pour pouvoir « travailler », exécuter le travail forcé auquel ils étaient
condamnés. Est-ce que ces intellos auront le culot de dire que ce boulet
était
un « signe de liberté » par comparaison avec les prisonnier(e)s enfermés
à demeure en cellule ? Assurément pas… Et bien que ces intellos fassent
la démonstration
que le voile – à l’instar de n’importe quel signe distinctif excluant
celui-celle qui le porte de l’universalité de l’humanité – n’est pas un…
boulet.
C’est pour quand le ramadan obligatoire ?