@
concorde
»L’histoire
montrera si cet enseignement baha’i aura été bénéfique ou non"
L’histoire
A MONTRE, depuis 2000 ans, que les chrétiens ONT MAINTENU les bases de la
violence religieuse en acceptant et en transmettant l’idée que c’était bien
Dieu qui la commandait dans l’Ancien Testament. L’histoire A MONTRE qu’ils
s’étaient trompés en refusant de donner la primauté à la raison, et que la foi
religieuse sans cette primauté est forcément une foi aveugle, donc dangereuse
ou, dans le meilleur des cas, inutile.
»Le
conflit et la violence sont explicitement et on ne peut plus clairement
condamnés par les baha’is".
Non
puisque, justement, sous prétexte de ne pas « livrer combat »,
c’est-à-dire ici de ne pas critiquer les religions précédentes, les bahaïs laissent
croire à leur tour que les violences attribuées à Dieu dans l’Ancien Testament
(ou dans tout autre texte sacralisé par les religions) le sont à juste titre.
Le
maintien DES BASES de la violence religieuse entraîne très logiquement le
maintien de LA PRATIQUE de cette violence. Refuser de rejeter explicitement ces
bases est UNE FUITE devant le PREMIER DEVOIR actuel des croyants et non une
simple manifestation de la foi dans la valeur de l’exemple. Comme les chrétiens
ont trahi Jésus en choisissant l’Eglise et son Pouvoir plutôt que le rejet de
la conception criminogène de Dieu, les bahaïs trahiront le meilleur de
l’enseignement de leur prophète et rateront la pacification religieuse s’ils ne
changent pas sur ce point précis.
Si
toutefois, comme vous le laissez entendre, la Maison Universelle de Justice a
maintenant décidé de NE PLUS projeter la réalisation de l’Etat bahaï voulu par
Shogi Effendi, et si elle ne se considère PLUS comme la préfiguration du
gouvernement mondial il y a là un progrès très important, dont je ne peux que
me réjouir.
S’il
existe, Dieu n’a ni commandé ni « prescrit » la violence. Et les hommes
ne pourront exercer le meilleur de leur raison pour pacifier le monde qu’ils
habitent s’ils ne rejettent préalablement la croyance en ces prétendus
commandement ou prescription (point 5 de mes 9 propositions). Les religions
d’aujourd’hui ont LE DEVOIR de prononcer EXPLICITEMENT et fermement ce rejet.
Pour être utile et bénéfique la Foi bahaïe ne doit pas recommencer l’erreur du christianisme et attendre que la pacification religieuse vienne »par la force des événements".
Et,
MÊME sans mentionner les autres religions (si elle y tient pour ne pas les
froisser) la religion des bahaïs DOIT prononcer publiquement, elle, SON PROPRE
REJET. Elle ne l’a toujours pas fait. Si elle ne le fait pas elle reste, qu’elle le
veuille ou non, inutile, voire complice de la conception religieuse
criminogène, laquelle continue très logiquement d’entraîner les crimes
effectivement commis au nom de Dieu.
Même si c’est indirectement, la Foi bahaïe reste ainsi elle-même responsable de la violence religieuse, quand bien même elle ne la sacralise pas explicitement dans ses textes.