2) « Il est plus facile de parler
trois langues que deux. »
[...] Là encore, je trouve que cette
présentation des langues étrangères comme faciles est aussi grave
que fausse. [...] Cette
pseudo-facilité est un mythe utilisé par l’Union européenne pour
masquer sa dérive anglophone croissante, sur le style « y a
qu’à ».
Ce que tu dis est vrai. Mais je maintiens que ce que j’ai voulu dire est également vrai : connaître une deuxième langue a une forte valeur propédeutique pour l’apprentissage d’une troisième, qui facilitera encore d’avantage celle d’une quatrième. Faciliter ne veut pas dire que c’est facile, mais que c’est plus facile. Bref, il y a plusieurs moyen d’accéder à cette deuxième langue :
- être bilingue (école bilingue, ou cours de langue pour apprendre à lire et écrire la langue du parent parlant une autre langue).
- apprendre l’espéranto et le pratiquer de façon ludique.
- consacrer énormément de temps, d’effort, de moyen (voyage scolaire) et de motivation à l’apprentissage d’une langue naturelle et de ses milliers d’irrégularité.
- vivre dans un pays étranger pendant plusieurs années.
Je reconnais que dans mon enthousiasme j’ai pu laisser croire qu’il pouvait être rapide et facile d’apprendre une autre langue. En résumé, disons qu’il est deux fois plus facile d’apprendre une langue quand on en maîtrise déjà deux, et qu’on aurait bien tort de s’en priver.