non seulement l’auteur ne cesse de mettre les pieds à Cuba mais il vit aux côtés des Cubains, dans les cités populaires comme San Agustin où chez ma copine Carmen qui est fauchée, quand j’arrive je lui demande « ça va », elle me répond : « plus ou moins mais Bush est aux Etats-Unis et pas chez nous ! » Elle est un peu anarxhiste et elle refuse d’aller aux grandes réunions sur la place de la révolution et même aux réunions du quartier, elle fout dehors celui qui vient lui répandre de la fumée anti-moustique en lui disant : « ma maison est propre, tu ferais mieux de t’occuper des poubelles qui n’ont pas été relevées depuis trois jours ! » mais dans le même temps un soir nous rentrions par la cinquième avenue, un homme a arrêté la circulation qui était nulle, et Carmen m’a dit « Fidel est là ! », effectiveemnt quelques minutes après j’ai vu passer une ambulance, deux mercédes noires dans lesquelles il y avait deux silhouette de Fidel (le tout parce qu’il y a eu six cent attentats fomentés par les Etats-unis contre lui. J’ai dit à Carmen : « mais comment tu savais que Fidel allait passer , elle m’a regardé dans les yeux et m’a dit »je suis cubaine, je sens quand Fidel est là !« ...
J’ai fait toute l’ile de long en large, y compris Guantanamo, et partout j’ai retrouvé ce que décrit Alain Girard : un peuple magnifique, dénué de chauvinisme anti-américain mais prêt à se battre jusqu’au bout. Comme me le disait un coupeur de cannes à sucre descendu de sa machine mais ayant la machette aux côtés : »pour eux comme pour nous il vaut mieux que les yankees ne viennent pas, mais si ils viennent nous les attendons".. ;
Ce peuple est fabuleux, d’une dignité, d’une chaleur humaine incroyable, d’un haut niveau culturel... Je dis toujours quand on connaît Cuba toute sa vie on a Cuba comme une écharde dans le coeur... Parce que ce peuple est fier, dis ce qu’il pense... Il est tout sauf la bande d’esclaves résignés, abruttis tremblant de peur devant un méchant dictateur... Amllons donc quel pouvoir tiendrait à 150 km du pire ennemi qui se puisse imaginer, comme le dit son héros de l’indépendance (au XIXe siècle) José marti : tranchées d’idées vaut mieux que mur de pierre...
Danielle Bleitrach