Il semble que depuis 15 ou 20 ans, en France, poser la simple question « »« » Y a-t-il encore, pour une large majorité des Français, une seule bonne façon de sexer-aimer-se conjuguer-s’allier ?« »« suscite autant de réactions hystériques que poser, en 1692, dans le Massachusetts, la question »« »« Y a-t-il encore, pour une large majorité des habitants de Salem, une seule bonne façon de transcender le quotidien ? »« »
J’aurais posé cette question à Woodstock, il y a 40 ans, il ne serait venu à l’idée de personne de prétendre que je cherche à commettre un attentat aux droits des femmes.
A part ça, et là c’est plutôt une constante, dans la langue française, il y a une sacré difficulté qui peut constamment valoir reporoche. Ce n’est pas le cas dans toutes les langues mais en français, il y a le genre masculin et le genre féminin, ces genres étant, bizarrement (aux yeux des Etoiles) accordés aussi bien à des téléphones qu’à des saucisses qu’à des personnes. Tu dis la téléphone et le saucisse, tu peux être pendu par telle ou telle équipe en plein combat de sexe.
Pour s’éviter les foudres de ces combattants, il faudrait, chaque fois qu’on a envie de dire « L’homme aime les cerises » avoir la prudence de dire « les hommes et les femmes aiment les cerises » Et encore, pourrait-on se voir reprocher d’avoir placé le mot femme après le mot homme.
En l’occurrence, au risque de faire des phrases lourdingues, il faudrait, pour ne pas être taxé de féminisme ou de machisme ou de je ne sais quoi encore, utiliser systématiquement à la place de polygamie ou polyandrie, le mot polygamandrie.
Avant de m’arracher ce qui me reste de peau intacte, veuillez remarquer, cher Frédéric Lyon, que je suis de ceux qui utilisent le plus des mots patchwork afin d’éviter ce me retrouver scalpé.
Alors que dans mon texte, je n’ai pas répugné à poser des exemples de dames, à citer une dame qui a eu 50 amants, j’ai effectivement oublié d’écrire polygamandrie à la place de cet outrageant polygamie.
Je m’en veux, je m’en veux, je m’en veux à un point que vous auriez peine à imaginer.
Je conviens donc, que de même qu’il était tout à fait normal de faire subir la grande torture au Chevalier de la Barre pour ... je ne sais plus quelle raison, il est tout à fait normal que vous finissiez de m’écorcher en raison de l’outrage que je viens de commettre.
Cela posé, j’ai remarqué, comme d’autres, que très souvent ceux qui se posaient en parangons de vertu ou d’infaillibilité, se révélaient être en réalité de fieffés coquins cherchant à donner le change. Mais, il va sans dire, cher Frédéric, que ça ne saurait être votre cas.
Au fait, j’y repense, Ali, il y a un autre mot qui finit en iste, c’est conspirationniste.