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Commentaire de pingveno

sur Livre : La France saura-t-elle résister à la vague de l'électronique ?


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pingveno 21 juillet 2010 15:25

Article intéressant... dans le sens qu’il me permet d’exprimer mon désaccord.

Tout d’abord vous dites à juste titre que les appareils de lecture s’appellent des liseuses... pour ensuite consacrer tout l’article au seul Kindle, qui est loin d’être représentatif de ce qui se fait de mieux sur le marché. Je ne recommanderai certainement pas ce modèle, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai plus loin.

Des avantages à cette petite révolution, il y en a bien quelques uns. Tout d’abord, les prix des ouvrages sont moins élevés

Hélas la différence de prix actuellement pratiquée n’est guère incitative : un peu moins de 30% à la FNAC par exemple. L’avantage du livre électronique est ailleurs : dans l’encombrement, et sur le long terme, une économie non négligeable de papier à l’heure où la surexploitation des forêts va en faire un produit de luxe.

Cette concurrence entraîne la baisse des prix, et donc une accessibilité encore plus conséquente pour le grand public.

Le vrai problème est que justement, cette concurrence n’existe pas : en achetant un Kindle vous ne pouvez lire que les livres vendus par Amazon, tout comme l’iPad vous cantonne à la bibliothèque d’Apple. Ces deux sociétés sont en train de discréditer le livre électronique en appliquant des techniques à la Microsoft : lier le contenant et le contenu.
Pourtant Sony a su se relever de cette erreur : la branche « éditeur de livres » et la branche « technologies » n’ayant pas réussi à s’entendre sur un format commun à la société, Sony propose aujourd’hui une liseuse tout ce qu’il y a de plus standard. Le secret : Adobe, concepteur du PDF, a proposé un format standard ePub, ouvert à la concurrence. On trouve maintenant des ePub gratuits et payants sur de nombreux sites internet, on n’est pas lié à une marque. Et pour les lire, vous pouvez outre chez Sony, acheter par exemple un Cybook Opus produit par une société française. Alors saura-t-on résister au géant américain ?

Avec un eBook, aucune bibliothèque personnelle, si ce n’est celle modélisée en 3D sur l’iPad. Et en cas de panne, plus rien ? Présent depuis plus de 5 siècles, le livre imprimé n’aura, je pense, pas de mal à conserver sa clientèle fidèle et dévouée.

En cas de panne ? Je suppose que vos livres papier, vous les photocopiez avant de les lire de peur de les abîmer en tournant les pages trop vite ?
Un livre électronique se recopie à l’infini pour un coût nul. En cas de panne de l’appareil, j’espère que vous aurez une copie sur CD pour le remettre sur le modèle de remplacement proposé par le constructeur.
Quant à la bibliothèque, question place il n’y a pas photo : sur une carte mémoire de la taille d’un timbre poste, je peux disposer d’autant de livres que dans la bibliothèque d’Alexandrie... et encore c’est pessimiste.


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