Bonjour Thierry, bonjour colza.
Évidemment, ce n’est pas moi qui vais vous contredire à propos de la fin
de notre civilisation. Maintenant, qu’en sera-t-il de l’Humanité ? Comme colza
le fait remarquer, il existe des scénarii dans lesquels le réchauffement n’a
plus besoin de notre présence pour s’alimenter, comme se fut le cas pour l’extermination
massive du Permien, où plus de 95% des espèces ont disparues (les dinosaures,
à côté, c’était de la rigolade !).
Ceci dit, je ne comprends pas qu’une personne seine d’esprit puisse envisager
sereinement la fin de notre espèce, sauf si ce n’est qu’une vue de l’esprit.
Je suppose donc, Thierry, que vos propos ne sont qu’intellectuels, et que vous
devez espérer, comme nous tous, que les problèmes n’arriveront que "plus
tard".
Malheureusement, quand je croise les 2 informations suivantes, dégradation
exponentielle de notre qualité de vie[1] et sauvagerie
humaine[2], j’ai déjà quelques inquiétudes sur la qualité
de mes années de fin de vie. Alors, quand je dois parler d’avenir avec mes enfants,
j’ai du mal à les regarder en face.
[1] Je ne parle bien évidemment pas de notre pouvoir
d’achat, mais de l’état de notre planète. Quand, en 2002, le président d’une
des 5 plus grandes nations ose dire à la face du monde, "Notre maison brûle et nous regardons
ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de
l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous
sommes indifférents. La Terre et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsable.", j’estime
que mon avenir n’est pas aussi beau que souhaite me le faire croire les publicistes.
[2] Il n’y a pas besoin d’être très âgé pour avoir
en mémoire des scènes de massacre, et, quel que soit le continent, il est clair
que la violence apparaît dès que les sociétés n’arrivent plus à assurer la cohésion
sociale. Étant donné que nos problèmes se nourrissent du fondement même nos
civilisations actuelles, à savoir une course effrénée à la consommation, chaque
jour qui passe rend plus difficile la cohérence du système.