Par Christoff_M (xxx.xxx.xxx.74) 23 juillet 13:33
Sans l’éducation nationale, il y a eu moultes réformes, programmes de modernisation, de refontes, j’en passe et des meilleures... résultat niveau médiocre et manque de personnels compétents et vraiment orientés vers la formation et l’évolution des élèves...
Ces « résultats » sont, surtout, le fait du démantèlement de l’Education Nationale ; 50.000 postes supprimés depuis 2007, dont plus de 16.000 cette année ; un véritable laminoir, contre lequel, depuis des années, les organisations représentatives (syndicats d’enseignants, associations de parents d’élèves) tirent la sonnette d’alarme..
syndicats d’enseignants et autres organisations du monde éducatif ont jugé que les suppressions de postes et moyens en cours avaient des effets négatifs : classes surchargées, manque de remplaçants, baisse de la scolarisation des moins de trois ans en maternelle, déficit de personnels accompagnant les enfants handicapés, problèmes d’affectations en lycées professionnels, insuffisance de professeurs de sport handicapant la pratique de certaines disciplines dont la natation, etc.
Ils ont aussi estimé qu’à partir de 2010 et surtout 2011, le boom démographique ayant débuté en 2000 se ferait sentir au collège et que les suppressions de postes en cours ne préparaient pas l’avenir.
Suppression de postes dans l’éducation nationale : un gouvernement cynique et brutal
Les documents communiqués aux inspecteurs d’académie par le ministère font craindre une dégradation sans précédent des conditions d’études de nos enfants et en particulier des plus fragiles d’entre eux. Rarement la chasse aux économies aura fait aussi peu de cas de l’intérêt des élèves et de toute réflexion sur les finalités de l’école.
Augmentation des effectifs de classes déjà surchargées ; diminution de la scolarisation des enfants âgés de deux ans en maternelle, alors que l’on sait que cette scolarisation est l’un des principaux leviers de la réduction des inégalités scolaires ; précarisation assumée des personnels remplaçants au moment même où de nombreux parents, en Seine-Saint-Denis notamment, se mobilisent contre les défaillances des remplacement effectués par des étudiants non formés ; et surtout, suppression totale des Rased, ces enseignants spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire : à qui le gouvernement veut-il faire croire que ces mesures seront sans conséquences sur « les performances globales du système éducatif » ?
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Comme la cour des comptes vient de le souligner, notre pays est d’ores et déjà incapable de traiter la question des difficultés et de l’échec scolaire. Le ministre prouve une fois de plus que la réussite de tous n’est pas la priorité de son gouvernement.