Je trouve significatif qu’il soit quasi impossible - en France - d’évoquer certains aspects critiques de la Fonction Publique sans être immédiatement taxé de « libéral » ou de réac. Comme si il était impossible d’envisager une réduction des travers de cette institution et une amélioration de son fonctionnement. Serait-ce un suget TABOU ?
Cela me rappelle les années 1980 (années Mitterand) durant lesquelles il était absoluement impossible d’aborder le sujet, tabou lui aussi, de certaines dérives liées à l’immigration. Celui qui s’y risquait était immédiatement taxé de ’lepéniste’ ou de facho.
Interdit donc de critiquer comme si la critique n’avait plus droit de citée !
Cette situation cache toujours des enjeux de pouvoir : pour Mitterand nous pouvons affirmer qu’il s’agissait de faire gonfler l’épouvantail Le Pen ; et ça a marché ! Le prix à payer pour le pays a été celui d’un déni de réalité : les vrais problèmes n’ont pas été abordés et se sont agravés. Les immigrés ont été abandonnés avec leurs voisins d’origine française.
Concernant la Fonction Publique il serait naïf d’oublier qu’il s’agit aussi d’un pouvoir, pouvoir social, économique et politique. Sa masse et son statut en indiquent la force : pouvoir énorme en France. Pour autant ce pouvoir est-il hors critique ?
Pour moi la réponse est non ! Et je veux être reconnu dans mon droit à le critiquer pour l’améliorer !
Un exemple qui est symptomatique et du Pouvoir de cette Fonction Publique, comme de ses dérives :
un postier à Marseille au centre de tri, volait et détournait à son profit, les mandats de retraite de ’petits vieux’ Il se fit prendre. La CGT/Poste organisa une manif devant le Tribunal pour lui éviter les sanctions, cette manif eût un énorme retentissement, les Postiers se mobilisèrent pour défendre l’indéfendable : leur collègue voleur !
Je crois que dans cette affaire la Fonction Publique s’est déconsidèrée et aurait mieux fait de s’inspirer d’une autre morale que celle sentant très fort le corporatisme !
Un autre cas (qui, heureusement, n’est plus d’actualité aujourd’hui) Pendant des années les cas de pédophilie en milieu scolaire étaient étouffés, par les collègues et par l’Inspection Académique. L’instit était simplement changé d’école !
Ces exemples sont les symptômes d’un esprit de corps dévoyé en corporatisme !
N’y aurait-il pas là une marge de progrès ? Toute organisation humaine, toute institution qui a du pouvoir est menacée par cette tendance bien humaine à se protéger de ceux qui n’en font pas partie. Là s’arrête le « au service du public »
Alors feindre de croire que notre Fonction Publique échappe à cette tendance, qu’elle serait pure est niais ou bêtement idéologique ; seules les Règles et les Lois qui l’encadrent pourraient y remédier et tel n’est pas le cas actuellement.
En conclusion l’affaire du petit Juge d’Outreau et de ses terribles hèrements nous montre que son statut, dans ce cas, est un outrage à la justice.