Herr Armand,
Difficile d’avoir une moyenne sur le nombre d’enfants par famille gazaouie : mais votre estimation autour de 7/8 enfants me
semble bien trop haute : il faut ici rappeler qu’en dépit de la situation
de conflit permanent : les Palestiniens sont en moyenne plus éduqués que
les autres populations arabes voisines
et cela même à Gaza : de fait cela impacte bien entendu la démographie :
plus le niveau d’éducation est élevé : moins d’enfants au final par
famille…Soit.
Disons que la progression
démographique à Gaza a bénéficié de l’apport constant pendant des décennies de
nouveaux réfugiés : cela explique plus la densité actuelle qu’un
quelconque syndrôme de la poule pondeuse
gazaouie : à vrai dire si l’on compare la progression entre Gaza ou la
Cisjordanie elle est du même ordre depuis les années 70 : à vrai dire nous
avons progression démographique quasi parallèle : pas de spécificité gazaouie en dehors de l’apport antérieur de réfugiés.
Pour Israël,
possible en effet que les familles orthodoxes contribuent ainsi que les aliyah,
mais en définitif : entre les deux populations arabe/juive : pas de
grande différence à partir du moment où les populations se stabilisent (i.e. :
fin des grands mouvements de réfugiés palestiniens hors Israël/Palestine) :
nous restons toujours dans les mêmes eaux : pour Israël intra-muros :
depuis les années
80 nous sommes autour de 80% Juifs/ 20%
Arabes : avec quelques hauts et bas mais jamais de grand écart. Seule
la période atour de 47 et donc avec l’afflux de population juive conséquent
montre un maximum aux alentours de 86%...
Entre Israël/Palestine :
l’évolution tend vers un 50/50 :
le seul écart à nouveau étant à lier au conflit puisque le rapport se voit largement
favorable dans les années 60/70 pour Israël avec une pointe à 71% (vague de réfugiés palestiniens
hors Palestine/Israël) alors que dans les années 60 nous étions à 58 % et dans les années 50 à 50%. (ici, données approximatives).
Au final :
nous sommes face à une situation démographique assez équilibrée : le
problème n’est définitivement pas démographique.