Dans les autres papiers d’AVox, on informe sur un film qui vient de sortir, sur un nouveau poison alimentaire. On fait aussi dans le catastrophisme, l’alertisme. Et puis on fait dans l’accusation, des autres, jamais de soi.
En principe, même si nous ne sommes pas nombreux sur AVox, nous représentons tout de même un échantillonnage des français et francophones. Et au fil des articles, cet échantillonnage trouve constamment à vilipender tel magicien dont la baguette est en panne, tel type qui s’est fait prendre la main dans le sac, tel groupe, telle communauté, telle corporation, mais cet échantillonnage est toujours innocent, intelligent, averti et lumineux.
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Il y a quelques jours, j’ai dit à cet échantillonnage qu’on pouvait désormais se passer des représentants, des parlementaires et autres édiles régionaux, municipaux, etc. Selon les votes, il y avait 75 % des intervenants qui étaient OK avec ce concept où l’on conserverait un gouvernement. Mais il y a quelque chose d’effrayant dans cette option « Oh la la sans chefs, sans représentants qui parlent et votent à notre place, comment on va faire »
On serait donc une majorité à concevoir possible de se passer des parlementaires mais quant à creuser davantage l’idée, Pfuiiit, il n’y a plus personne. Dans les interventions, pourtant enthousiastes, je n’ai pas trouvé d’apports, de contribution, de participation ou de creusement de cette idée.
Des reprises d’info, des travaux historiques, ici ça abonde. Mais des idées nouvelles, sorties de la tête d’un AVox, je n’en ai encore jamais vu. Et si par extraordinaire il y en avait, il y aurait des témoignages d’enthousiasme mais....rien, pas de suite.
Moi, je trouve que remonter de l’info pour remonter de l’info, n’est pas très intéressant quand elle n’est là que pour faire tourner le moulin à cris, à insultes à lamentations et à dépit. Les infos même négatives (de très loin les plus nombreuses) ne servent à strictement rien d’autre que comme exutoire d’amertume. On n’a rien avancé, on n’a rien proposé d’intelligent mais on a déversé son vomi, son amertume, ses ressentiments et sa jalousie, ça suffit.
Considérant que la masse fait tout, y compris ses rois, je trouve que si elle n’est pas contente, elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même. Bon, attention, la masse n’est pas une personne, elle ne peut pas décider comme un seul homme, la masse c’est plus un concept qu’une réalité. M’enfin il serait tout de même normal de voir de temps en temps des gens reconnaître qu’ils constituent la masse et qu’ils sont donc responsables de ce qui se passe. Il serait normal de voir de temps en temps des intervenants reconnaître qu’ils ont voté pour Sakozy, qu’ils n’ont jamais hébergé un SDF, qu’ils mangent de la Nutella, qu’ils ont jeté un bidon d’huile dans un fossé, qu’ils n’ont pas payé un bailleur, qu’ils surfent pendant les heures de boulot, qu’ils se mettent les doigts dans le nez et chargent des programmes piratés.
Non, non, les Avoxiens sont des saints.
C’est qu’il faut se poser en saint pour pouvoir critiquer, lâcher une tirade larmoyante sur un SDF qui s’est jeté d’un pont, écrire que nos chefs sont corrompus. Et puis il faut aussi être un saint pour pouvoir insulter un autre Avoxien.
Déjà, dans mon précédent papier « Le sexe machine arrive », j’ai procédé du miroir. Certes, j’avais collecté quelques infos témoignant de l’évolution de notre sexualité. Mais je cherchais surout à ce que chacun dise, avoue constater une évolution. Et bien ... whatchhh.. le si len ce ab so lu.
On se serait cru à l’église.
Bon bon, me suis-je dit, les AVoxiens sont tellement saints qu’ils n’ont aucun intérêt pour le sexe et en tous cas pas pour son évolution (alors qu’a priori, ils font bel et bien partie de cette masse qui par exemple se siliconise à tour de bras et qui s’épile aussi. Choses qui sont récentes. Choses qui prouvent une évolution)
Le plus cocasse c’est que moi je suis abstinent depuis 3 ans et qu’à priori, vous ne l’êtes pas.
Avec ce papier sur les milliardaires, c’est le miroir absolu.
Je n’ai remonté aucune info. J’ai juste dit voilà, on entend partout dire que les milliardaires sont à jeter aux chiens (vous n’avez pas lu ça mille fois depuis 3 semaines ?) or, ces milliardaires, nous les faisons de plein gré. Certes, nous n’en avons pas vraiment conscience quand nous achetons une Barbie ou un Harry Potter mais nous contribuons le plus directement du monde à faire des millionnaires qui font à leur tour des milliardaires.
Il me semble complètement fou, kafkaïen, délirant, de nous coaguler en hystérie anti milliardaires alors que c’est nous qui les faisons.
Au lieu de tenir le discours auquel vous êtes habitués, accusateur donc, j’ai préféré m’accuser, avouer, dire ma vérité. Et ma vérité c’est que j’ai contribué à faire la fortune de madame Bettancourt. En conséquence de quoi, d’une part il ne faut pas compter sur moi pour lui reprocher d’être riche, d’autre part, si vous tenez à la pendre, je veux que vous me pendiez avec car c’est moi le responsable.
Il vous restait à voir, dans ce miroir, si des fois, il n’y aurait pas aussi votre image.
Si vous reconnaissez comme moi que vous avez contribué à faire la fortune de cette dame et bien dites-le bon sang, dites que vous avez enfanté ce monstre et qu’il faut le laisser vivre.
Je n’ai pas traité de la question des malversations, c’est un tout autre sujet. C’est probablement plus facile et plus conséquent de malverser quand on est milliardaire mais on peut malverser en n’étant que millaire.
Si cette dame a malversé, on peut lui en faire reproche sans évoquer le moins du monde le fait qu’elle est millionnaire. Associer ces deux choses, c’est amalgamer ;
(L’amalgame ne commencerait à être justifié -et encore- que si l’on constatait que presque tous les milliardaires malversent)
Arrrhh !
Même les malversations de ces monstres de richesses que nous fabriquons, pourquoi n’en serions-nous pas responsables. Pourquoi feignons-nous de croire qu’en apportant par millions nos économies à une personne, en faisant d’elle une personne pouvant acheter n’importe qui, elle conservera la tête froide, elle restera humble et honnête ?
Face au miroir, nous devrions voir que nous sommes responsables, en tant que partie de la masse, de tout ce qu’elle produit, le meilleur comme le pire.