Très juste, j’ai pu voir que chez les jeunes générations, les aliénations étaient choisies. Ce qui caractérise la majorité des Occidentaux est le choix de l’intégration personnelle au Système. Ce qui était intéressant à entendre chez des gens d’une vingtaine d’années que je côtoyais au travail, c’est la manière dont ils reprenaient à leur compte les miettes qu’on leur laissait, se construisant des récits de vie par leur stages souvent non payés, leurs formations à titulature ronflante, leur annexion des codes de comportement ou d’expression issus du monde de l’entreprise.
Pour contester quoi que ce soit, il aurait fallu qu’ils admettent que l’habillage de leur existence n’est qu’une mince illusion et qu’ils ne sont quelque part des vaincus du système, mais leur vanité les en empêche. Les ouvriers d’il y a un siècle pouvaient mener des luttes car ils se considéraient comme des laissés pour compte, regardés comme des animaux ou presque. Aujourd’hui que le prolétariat tertiaire ou industriel est intégré au monde social de la consommation et de ses signes, pourvu de tous les attributs matériels et culturels de la normalité, ils ne se sentent plus aucune raison de contester, et peu importe que leur sort ne soit pas si enviable, avec une vie de famille souvent médiocre, des biens de consommation chers et surpayés, etc....
Juste une chose, il faudra que je vous apprenne un jour à utiliser le mot d’autiste à meilleur escient, mais ce n’est qu’un détail.
En tout cas, vos commentaires me ravissent.
Je vous laisse, je rentre de voyage et le sommeil m’appelle comme souvent en ces circonstances, bonne soirée Ferdinand, si vous me permettez de vous appeler ainsi (mais comment vous appeler au juste ?)