Comme suite à vos explications toujours très fines sur le somnambulisme social, et parce qu’il y a eu accrochage sur le mot autisme, je voudrais dire qu’il me semble que bien des choses qui paraissent subies sont probablement voulues mais de manière inavouée.
Il m’est arrivé de penser que l’autisme, le vrai celui-là, est une stratégie bien volontaire. Il y aurait d’abord un problème psychologique subi, mais ensuite, comme pour certains schizophrènes, une stratégie en « Je ne peux pas prendre les gens de face comme tout le monde, alors je les prends de biais, par un biais qui les déstabilise » (alors que je ne subbodore pas de stratégie chez les trisomiques)
« Vol au dessus d’un nid de coucou » , « Birdy » laissent entrevoir cette possibilité qu’il y a une stratégie chez les embullés.
Alors les autistes au sens social cette fois, sont à mes yeux, des gens qui ont adopté une stratégie intelligente en fonction de leurs possibilités. C’est peut-être pour cela qu’existe l’expression « faire l’idiot »
Il faudra tout de même se souvenir que le majordome de Liliane Bettancourt (un séduit/hypnotisé) aura dupé tout le monde et qu’un simple photographe (séduit/hypnotisé) aura également su tirer au mieux les marrons du feu. Et puis qui était l’hypnotiseur Hitler quand il était plus jeune sinon un séduit/hypnotisé ?
L’existence d’états témoins payés et de témoins séduits/hypnotisés est indiscutable. Sur le papier.
Car l’idiot a de la ressource et il ne peut plus que surprendre.
Allez, une annecdote pour la nuit.
J’avais 23 ans et je me formais aux métiers de l’hôtellerie en bossant de temps en temps chez les très grands traiteurs de Paris. Il arrivait, pour des mariages de 1000 convives, que nous, les serveurs, nous soyons déguisés en laquais XVIII avec perruque et tout.
Les témoins payés étaient assis par douze autour de tables rondes et nous les témoins séduits/hypnotisés nous leur servions le café à la fin de repas.
Une dame demande du décaféiné à un de mes collègue qui s’apprêtait à lui servir du café. « Pas de problème madame » lui répond-t-il souriant. Il me hèle, me demande de lui approcher ma cafetière, il sert la dame avec et elle le remercie.
Dans toutes les cafetières il y avait le même café.
L’empereur de Chine, témoin payé, était hanté par un risque insoluble, l’empoisonnement par un témoin séduit/hypnotisé.
Jérôme Kerviel, par rapport à Daniel Bouton, c’était un valet. Bin qu’est-ce qui lui a mis !
En fait cher Baron, c’est une chose de parler des hommes de manière générique. C’est une toute autre histoire de citer des noms (c’est pour ça que j’aime bien émailler mes discours de cas précis, dont le mien)
Allez, je ferme le stand. Attention aux doigts et à demain pour une nouvelle aventure !
Bonne nuit à tous !