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Commentaire de Olivier Bach

sur Main basse sur la création monétaire. Qui trinque ?


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Olivier Bach 29 juillet 2010 01:04

Les créanciers des états sont les banques et les sociétés d’assurances.
Si un seul état comme la Grèce ne pouvait plus rembourser ses dettes, la plupart d’entre elles seraient en faillite. Pour information, dans les stress tests auxquels ont été soumis les banques européennes afin de mesurer leur solidité, il n’a été appliqué qu’une décote de 23,2% de la dette de la Grèce. A 100%, qui était le véritable risque, toutes les banques auraient du être fortement recapitalisées ou feraient faillite.
Nos dirigeants savent très bien que la situation est explosive car il est impossible qu’une banque importante fasse faillite pour la simple raison que les fonds de garantie des dépôts ne seraient pas capable d’assurer le remboursement des comptes courants et placements des particuliers et des entreprises.
Il faut savoir que le fond de garantie des dépôts en France ne s’élève qu’à 2 milliards d’euros alors qu’il faudrait des dizaines de milliards d’euros pour rembourser les comptes courants jusqu’à 70.000 euros, garantie officielle, pour une banque comme la Société Générale.
Le problème n’est donc pas, aujourd’hui, qui en profite mais comment faire pour que tout ne s’écroule pas. La solution qui a été trouvée est de gagner du temps en essayant de faire croire que les banques ont des structures financières solides et de diminuer drastiquement les déficits des états. Il n’est pas du tout évident que le système financier tienne jusqu’à ce que les états ne soient plus en déficit d’autant plus qu’il n’a pas été décidé d’empêcher les banques de prendre des risquesavec l’argent qui ne leur appartient pas.
Les créanciers des nations sont donc en réalité nos comptes courants et nos placements dans les banques.
Si la moindre banque saute, il ne faudra pas espérer récupérer nos comptes courants et placements.
C’est grave, c’est triste, mais c’est malheureusement la réalité.


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