Article qui pose le problème mais qui fait l’impasse contre l’un des principaux leviers de ce pouvoir des financiers - la dématérialisation de la monnaie.
Celle-ci est à deux niveaux : déjà une monnaie qui n’est pas arrimée à quelque chose de concret, comme l’or et l’argent, et susceptible de connaître toutes les manipulations possibles et inimaginables.
Pour couronner le tout, cette monnaie purement fiduciaire est désormais un blip sur un écran qu’on peut faire transiter d’un bout à l’autre de la planète en une seconde, cette faculté étant de surcroît réservé aux spéculateurs car, bien sûr, pour Monsieur tout-le-monde il faut tant de jours pour créditer un montant.
Rétablir de la pesanteur et de la lenteur dans la monnaie serait déjà un plus ; réformer les marchés pour qu’ils redeviennent des marché, c’est à dire là où on achète et on vend avec de l’argent qu’on a, et non un casino où on parie (car les options ne sont que cela) avec des mises minimes à effet de levier.
Mais donner à l’état le pouvoir monétaire (à distinguer de son rôle de garant de la monnaie) c’est s’exposer à des manipulations tout aussi fumeuses, l’histoire en est pleine. Dans les deux cas(l’état et les banques) le particulier est privé d’une monnaie à valeur intrinsèque et on peut à tout moment la lui reprendre.