Par Rui Araujo
E n l’absence d’un budget spécifique, les effets économiques de l’immigration ont longtemps été tabous, minimisés ou inscrits dans un contexte émotionnel et jamais sérieusement évalués. L’exercice est pour le moins titanesque, en raison du manque d’indicateurs précis quant aux crédits affectés à l’accueil et à l’intégration des immigrés. « Même le Parlement ne dispose pas d’éléments d’évaluation crédibles », souligne le rapport 2004 de la Cour des comptes sur l’accueil et l’intégration des immigrants et des populations issues de l’immigration. Seul le ministère des Affaires sociales identifie des lignes budgétaires claires, ce qui permet à la Cour des comptes d’évaluer à « 741 millions d’euros l’aide médicale d’Etat et le financement de l’allocation d’insertion des demandeurs d’asile », en 2004. Pour la même année, les dépenses entraînées par le flux des demandeurs d’asile ont nécessité une rallonge de « 108 millions d’euros ».
De son côté, un groupe d’économistes réunis sous la bannière de l’Institut de géopolitique des populations, un cénacle de professionnels, s’est essayé au petit jeu des estimations globales.
S’appuyant sur les récents travaux du professeur d’économie de Lyon-III Jacques Bichot, l’institut considère que l’immigration a coûté 24 milliards d’euros pour l’année 2005. Dans son étude, le professeur passe en revue plusieurs secteurs de la vie sociale et tente d’évaluer le coût de l’immigration pour chacun d’eux. En vrac, pour la justice et le maintien de l’ordre, l’estimation est d’au moins 4,4 milliards d’euros en 2005 ; le système scolaire : 9,4 milliards d’euros ; l’enseignement supérieur : 400 millions d’euros ; la protection sociale : environ 8,5 milliards d’euros.
Selon Yves-Marie Laulan, fondateur de l’institut et coauteur d’« Immigration/Intégration » (L’Harmattan), « les immigrés recouvrent à ce jour un tiers de leurs coûts sociaux », sachant que le chômage atteint environ 30 % de la population immigrée et même 40 % dans certains quartiers. « La liste des surcoûts est infinie et les ressources de l’Etat ne sont pas extensibles à volonté », commente le professeur Laulan, pour qui le véritable défi « n’est pas celui de l’immigration mais celui de l’intégration ».
L’étude Bichot n’apporte en revanche aucun élément sur le « retour sur investissement » du coût de l’immigration. Pour compenser la chute démographique, la France en effet avait besoin d’un nouvel apport migratoire. Cet afflux devait à la fois relancer la consommation, produisant ainsi de la croissance, et assurer à terme la pérennité du système de retraite par répartition.
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/un-cout-de-24-milliards-d-euros/917/0/10678
31/07 22:33 - Christoff_M
personne ne s’indigne chez les vecteurs de la pensée unique, du pouvoir d’extreme (...)
31/07 16:39 - celuiquichaussedu48
Il faudrais que le SMAG suffise à se nourrir, se loger, se vêtir, s’assurer, etc... Ce (...)
31/07 10:50 - jaja
Pasou (à démontrer) Je connais le Jaja (c’est moi) mais savoir si la Jaja me casse les (...)
30/07 15:11 - Manggiofagioli
ben, il y a moi, par exemple... Je suis de gauche quand je souhaite une plus grande égalité (...)
30/07 13:59 - Christoff_M
c’est un article sur le FN, a monsieur pensesy, ouh la la , réfléchis avant de mettre un (...)
30/07 13:53 - Christoff_M
Vous remarquerez que certains se plaignent de l’amalgame, des ligues interdisent les (...)
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