Marc :
Vous vivez en Finlande, où l’anglais est quasiment deuxième langue officielle, et votre perspective est très différente de celle de nombreux pays d’Europe. Il y a des inconvénients au choix qu’a fait la Finlande (et les autres pays nordiques), par exemple peu de gens étudient le finlandais. De plus, une langue qui fait de nombreux cours universitaires directement en anglais, comme c’est je crois le cas au moins en suède, perd progressivement son vocabulaire spécialisé faute de l’actualiser et de l’utiliser quotidiennement. Une telle langue s’appauvrit. Même la commission européenne des langues l’a dit, pas fort..., et aucun média ne l’a repris...
Est-ce l’avenir que vous souhaitez pour le français ?
Vous vous trompez sur notre « haine » supposée de l’anglais.
C’est une question de justice, d’équité : le choix de l’anglais, c’est le niveau fluent pour les « élites », et le broken english pour tout le monde, ce sont tous les postes influents des organismes internationaux réservés aux anglophones natifs, ou au mieux aux non-natifs fluent et qui auront adopté les points de vue conformes.
Quant au fait que tout le monde parlerait déjà anglais, c’est une blague. Il n’y a jamais eu aucune étude sur le niveau et le pourcentage, seulement un vague sondage d’Eurobaromètre.
c’est seulement depuis quelques mois qu’existe le CECRL cadre européen commun de référence pour les langues vivantes, une échelle de niveau, fumeuse naturellement, mais qui a enfin le mérite d’exister. On va peut-être pouvoir commencer à parler de niveaux en anglais sur de sbases sérieuses ! a condition que de vraies enquêtes soient réalisées à ce sujet...