Réponse à Fergus :
Même si on trouve à redire à la programmation du Grand Ecran, dont on peut se demander si elle n’était pas destinée à décourager les spectateurs : suppression de la version française pour les dessins animés ou films familiaux à grand spectacle programmés en périodes de fêtes (entraînant les familles avec enfants vers le concurrent d’en face qui programmait le même films en VF, d’où la fuite de milliers de spectateurs…), suppression des avant-premières qui avaient fait la renommée de la salle, suppression des films asiatiques qui rencontraient un grand succès dans les deux petites salles, situées à deux pas du quartier chinois, suppression du spectacle-laser qui attirait les foules, suppression des films sur Paris destinés aux touristes (également partie intégrante d’un cahier des charges décidément très peu respecté), on ne peut pas dire que la programmation du Grand Ecran ait toujours été nulle. En témoignent ses interminables files d’attente, notamment pour le film Titanic.
Bien sûr le succès d’une salle tient à sa programmation, mais malgré son indéniable inadaptation au caractère polyvalent du complexe, force est de constater que le Grand Ecran Italie (classé par Quid.fr comme un des cinémas les plus fréquentés du monde, et qui figurait en 2004 au 13ème rang des 90 salles parisiennes), se maintenait dans le peloton de tête des meilleures fréquentations de la capitale (d’après les chiffres comparatifs, les performances du Gaumont Grand Ecran en 2004 dépassent celles des MK2 Nation et Bibliothèque et, avec deux fois moins de séances, égalent celles du Gaumont Opéra). Voir « Le Grand Ecran Italie en chiffres ».
Inutile donc de jeter le bébé avec l’eau du bain, et rien n’empêchait cette salle exceptionnelle de bénéficier du classement « Art & Essai » pour la programmation des petites salles (comme ce fut le cas pour le MK2 Quai de Seine), ce que prévoyait un candidat à la reprise, inexplicablement éconduit.