Quand un enfant ressent (et il peut parfois se tromper) que ses parents sont globalement et à peu près heureux du système (qu’ils soient riches ou pauvres), il aime ce système. Et inversement.
Concernant donc l’acceptation du système par l’enfant, c’est moins l’amour que ses prents expriment envers lui que leurs espérance ou confiance en ce système qui influe sur son regard.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, dès qu’un enfant voit ses parents participer à une manif anti système, ils doutent de lui. Et même si ces parents le gavent d’abondances mais qu’il ressent que c’est manière de le protéger contre le méchant système, il redoute ce dernier.
Quelle que soit la classe sociale à laquelle ses parents relèvent, quand un jeune entend dire que des adultes se suicident en raison du stress au travail ou que travailler c’est engraisser des salauds, il ne peut que chercher désespérément une autre solution, n’importe laquelle.
Les parents ne peuvent pas casser du sucre sur le système à longueur de journée et devant leurs enfants (parfois indirectement et par retour de médiatisation) sans les en dégoûter.
Comment faire alors ?
Comment faire pour manifester notre colère et notre révolte contre certains aspects du système voire tous, sans que nos enfants qui voient désormais tout, n’en soient pas écoeurés ?
Peut-être en étant plus pondérés dans nos critiques, en évitant les condamnations trop définitives et les injures, en accordant toujours une chance à l’espoir et de la confiance en autrui...