Je partage les considérations générales de l’article, pas l’analyse politique qui en est faite. J’aimerais donc rappeler quelques points :
1) On s’en balance des tribulations à Johnny, mais alors pas qu’un peu hein. Sans rire, c’est vraiment l’événement le plus marquant de l’actualité, pour vous ? Cher auteur, votre intention de recadrer le débat sur le vrai problème est louable, mais finalement, ça ne fait qu’un article de plus sur ce feu de paille...
2) On sait que le Français aime à se flatter de sa transformation en stratège électoral chaque année de présidentielle, mais se baser sur une allusion d’un chanteur rock dans un quotidien étranger pour présumer de la future politique fiscale d’un candidat à la présidentielle, ça me paraît, au mieux, léger, et très probablement d’un partisanisme politique assumé peu en rapport avec le ton de la neutralité un peu offusquée dont semble se réclamer l’article.
3) Qu’on soit d’accord ou pas avec l’homme politique qu’est Sarkozy, que ce dernier soit satisfait ou non de la fiscalité française, décortiquer n’importe quel mot qu’on lui prête sous un angle uniquement stratégique me paraît risqué sur le plan de l’objectivité. Les propos tenus reflètent bien plus la conversation de deux connaissances dans un contexte privé que les relations publiques d’un ministre candidat avec un de ses représentants de l’image. Nul doute que Johnny ait l’aval de NS pour le citer, mais nul doute non plus qu’il ne s’agit pas là d’une autorisation au cas par cas. En d’autres termes, Sarko ne contrôle pas non plus tout ce que peuvent dire et faire des soutiens parfois encombrants. Je me garderai donc bien de ne voir dans une allusion faite dans des termes si familiers, parue dans le plus people des quotidiens romands, que le reflet d’un message politique. L’image de contrôleur de Sarkozy trouble-t-elle à ce point qu’on ne puisse voir dans des propos sortis de leur contexte une simple validation de la liberté de choix d’autrui ?
Vous le reconnaissez vous-même : sur la fiscalité, on aimerait entendre l’original. Et accessoirement, éviter les calculs de comptoir à partir d’allusions de soutiens people au sens politique limité.