Permettez Asp ces quelques (! !) lignes pour vous montrer où sont les erreurs :
//—Par ailleurs, pour en revenir à l’espéranto, j’ai ces derniers mois un peu étudié la question, et il m’est apparu que cette langue avait quelques problèmes. Déjà, je voudrais qu’on m’explique comment on écrit un g avec un accent circonflexe inversé avec un clavier d’ordinateur standard. Eh oui, cette lettre existe en espéranto, ainsi que d’autres du même tonneau. Et puis, si on aborde la simplicité d’une langue, d’où vient-elle ?—//
Pas besoin de plusieurs mois pour étudier la question de l’esperanto (nom propre, pas d’ accent SVP sur ce qui par contre doit se prononcer « é » ) , car faits avérés, l’esperanto est correctement appris en quatre mois par les plus jeunes, en six à huit mois par les plus âgés, personnellement j’ai mis six mois (car je parlait déjà quatre langues (+ l’esperanto en désespoir de cause !), ayant vécu 30 ans dans de nombreux pays ).
La question des lettres accentuées : cette prétendue difficulté existe dans toutes les langues, ce n’est pas une difficulté linguistique mais une difficulté typographique car de tout temps, pour les écritures autres que pictographiques, il a fallu limiter le nombre de lettres de l’alphabet. Vous allez me dire : raison de plus pour adopter l’anglais ! et bien non, car, et c’est peu dire, l’anglais s’écrit avec l’alphabet latin de 26 lettres mais il comporte déjà 28 voyelles, alors où est le « truc » ? dans les « dissonances »
qui font que l’anglais, et je suis conscient que cette « vérité » va faire bondir ceux qui l’ignorent, ne pourra jamais perdurer comme langue complète, que l’anglais ne pourra apporter que confusions et antagonismes.
Pour en terminer sur les claviers informatiques, vous pouvez avoir une configuration qui vous permette de passer instantanément d’un alphabet à d’autres (tout au moins sous Linux, ayant abandonné windows depuis dix ans je ne sais pas si il a évolué sur ce point ) : ĝ ŝ ĉ ŭ ĥ ĵ obtenu
en appuyant simultanément sur deux touches de votre clavier habituel, commande similaire au basculement de « corbeille ».
Autre astuce utilisée auparavant sous windows : adopter la typographie des pays saxons et nordiques, c’est à dire marquer l’inflexion par une lettre ( e bien souvent, exemple groenland , mot adopté ainsi en français ) , en esperanto nous employons souvent les lettres par ailleurs inutilisées x et h , exemple, prokastu ghis ( ĝhis) morgauh (morgaŭ ), kion vi povas fari holdiauh (holdiaŭ), kial ne lerni la una internacia lingvo ??
//—Mon intuition - qui vaut ce qu’elle vaut, je ne suis pas linguiste - est que toutes les langues sont égales en degré de complexité. Car le degré de complexité d’une langue est le fruit de l’évolution de cette langue, et ne peut augmenter au-dela de ce que la population qui la parle ne peut, intellectuellement, supporter. Si l’on suppose qu’il n’existe pas de race ou de peuple intellectuellement supérieur à une autre - le contraire n’ayant jamais été démontré - on en vient à la conclusion que toutes les langues sont de complexité équivalente, mais pas nécessairement dans les mêmes domaines.—//
Non, la complexité des langues relève avant tout de la complexité de la grammaire (syntaxe incluse).
Plus une langue contient des irrégularités (des règles, de conjugaisons), plus elle est difficile, le vocabulaire ( que vous conformez à des « domaines ») n’influe pas sur la difficulté d’une langue ( et heureusement pour l’anglais au vocabulaire incohérent de par ses origines et son évolution).
//—C’est une excellente chose, mais voici que du coup, l’espéranto devient une véritable langue vivante. D’année en année, il apparaît des expressions, des tournures de phrase, des vocables nouveaux n’ayant rien à voir avec ce qu’avait voulu Zamenhof ni avec ce que défendent ses grands prêtres. Des journaux, des télévisions, des livres, des publicitaires, des boulangères et des préposés des postes s’expriment en espéranto, le peuple s’empare de la langue et en fait bien ce qu’il veut, au grand desespoir des espérantistes historiques qui hurlent à l’abâtardissement de la langue. Trois ou quatre générations plus tard, que reste-t-il de la légendaire simplicité de l’espéranto ? On aura créé un nouveau latin, et on aura vraisemblablement perdu notre vieux français.—//
Non, les « petites » erreurs relevées ci dessus vous amènent à cette « énorme » contradiction :
Il est démontré que l’esperanto de par sa conception a été dès sa sortie (1887/1904) une langue cohérente, complète et vivante ( les premiers espérantistes comptent beaucoup de scientifiques et de littéraires ayant publié en esperanto, et même en versification de grande qualité poétique !).
Comment pouvez dire « le peuple s’empare de la langue et en fait bien ce qu’il veut, au grand desespoir des espérantistes historiques qui hurlent à l’abâtardissement de la langue. Trois ou quatre générations plus tard, que reste-t-il de la légendaire simplicité de l’espéranto ? » en ayant auparavant supposé la non validité de l’esperanto ?
Et pourquoi le latin est devenu une langue morte ? par ce qu’il n’avait pas les structures réfléchies ( et inébranlables ! ) de l’esperanto !
C’est là un amalgame de deux phénomènes différents et indépendants.
Même dans l’utilisation de notre langue maternelle nous avons des difficultés (voir les résultats des « dictées » , ou relire vos textes et les miens !), cependant il est démontré, sur quelques millions d’individus seulement, je vous l’accorde, que l’esperanto est parmi les langues qui s’altèrent le moins.
Excusez la longueur, mais il faut mieux faire long une fois plutôt que court et incomplet de multiples fois !!