Ce qui est gênant dans cet article, et le titre « osez le crime... féministe » même si on lui accorde la volonté de vouloir accrocher ou provoquer, le contenu va plus loin et ne brille que par son côté obscurantiste et démagogue.
Je ne vois pas le lien entre l’avortement et le féminisme. Toute femme même n’ayant aucune affinité avec le féminisme estime que l’avortement est une manière exceptionnelle à laquelle il faut recourir en cas de non désir d’avoir un enfant. Souvent sans penser qu’elle le fera un jour. Celles hostiles à l’avortement le sont par convictions religieuses et c’est leur droit.
On est là fasse à un discours anti-avortement qui assimile l’avortement à l’infanticide, en tout cas il le fait croire et pousse à mélanger deux phénomène bien disctincts.
D’ailleurs, dans les cas médiatiques d’infanticide, personne, mais absolument personne n’est en mesure de dire que c’est un moyen contraceptif pour ces mères.
Ce qui est dit dans les médias relèves des fantasmes et de la démagogie habituelles.
Mais c’est l’occasion de faire l’amalgame entre infanticide et avortement.
« Les néo-féministes pensaient qu’il suffisait de faire voter des lois pour libérer les femmes et réaliser le slogan des années 1970 »Un enfant si je veux, quand je veux« . Mais les faits sont têtus. Le taux d’avortements (250 000 en 1975 ; 230 000 en 1995) et des dénis de grossesse est resté constant depuis plusieurs décennies (GORRE FERRAGU, op. cit. p.6 et p.37) ; des enfants sont toujours remis en vue d’adoption, et le taux d’infanticides, même s’il a considérablement diminué entre 1880 et 1950, ne varie plus guère (GORRE FERRAGU, op. cit. p.18 »
Les 250 000 avortements en 1975 représentent ils les mêmes femmes, de même âge, dans le même contexte etc. Vous balancez des chiffres bruts et on doit s’en contenter. C’est bien rigolo tout cela.