C’est ironique de la part de quelqu’un qui discrédite l’analyse de gauche ou marxiste de renvoyer systématiquement son interlocuteur à son appartenance de classe supposée. Par ailleurs, vous avez une conscience aigüe de la vôtre si on se réfère au nombre de fois où vous parlez au nom d’un collectif imaginaire, c’est-à-dire un « nous », par opposition à « vous », à « eux ».
C’est un essai d’analyse psycho-sociologique sur base des stéréotypes les plus éculés dans la mythologie de droite : les petits-bourgeois pétris de ressentiments, déclassés, hypocrites, aigris, etc..etc...Laissez-moi jouer à votre petit jeu : vous êtes un nouveau riche, petit entrepreneur self made-man, qui ne doit rien à personne...et qui vit grâce à la plus-value relative (genre langage abscons reproché à l’auteur) extorquée à ses travailleurs ? Je ne suis pas loin de la vérité, hein ?
En somme, illustration brillante du propos de l’article. Tous les poncifs y passent. C’en est risible. Elégance suprême, les attaques ad hominem sur le parasitisme social supposé de l’auteur. Qui aide les parasites sociaux irresponsables, d’autres parasites sociaux évidemment. En somme, il faudrait tous les éliminer. Et ne me dites pas que je n’ai pas de coeur.
Quand on se permet de faire des distinctions entre lettrés et lettrés moyens (en se classant soi-même bien évidemment dans la catégorie des lettrés supérieurs et des penseurs), on se doit d’être irréprochable. On évite les fautes d’orthographe, et on essaye de comprendre quelque chose à un article avant d’y réagir.
Quant à accuser son auteur d’être moralisateur, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, pour donner des leçons et « délivrer la vérité », vous vous y entendez.
Bref, longue tartine stérile, dispensable, inutile, sourde. Décidément, rien de bien neuf sous le soleil de droite.