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Commentaire de anty

sur Osez le crime... féministe !


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anty 8 août 2010 15:17

C’est l’une des plus graves affaire d’infancides de ces 30 dernières années. Céline Lesage, petite femme menue de 38 ans aux cheveux bruns tirés en queue  de cheval, a fait son entrée lundi matin dans le box des accusés de la cour d’assises de la Manche. Regard inquiet derrière ses lunettes, elle est restée attentive, s’essuyant parfois les yeux, tout au long de la lecture de l’ordonnance de mise en accusation. En détention provisoire depuis le 19 octobre 2007, cette mère d’un adolescent de 13 ans, est accusée de « meurtres aggravés » pour avoir donné la mort, de 1999 à septembre 2007, à six nouveaux-nés en les étouffant ou en les étranglant, a rappelé le président de la cour.

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    La cour d’assises n’a pas assorti cette condamnation d’une peine de sûreté mais d’un suivi socio-judiciaire d’une durée de 10 ans, avec une peine de cinq ans supplémentaires en cas de non-respect.

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    Le parquet général de la cour d’assises de la Manche a requis jeudi 16 ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté de 8 ans, à l’encontre de Céline Lesage. Le verdict est attendu dans la soirée.

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    Le verdict dans le procès de Céline Lesage, qui comparaît devant la cour d’assises de la Manche pour un sextuple infanticide, est attendu jeudi. Lors de sa dernière prise de parole, elle n’a pas su expliquer son geste.

« Je reconnais les faits, Monsieur le président », dit l’accusée d’une voix tremblotante, interrogée par la cour. Les bébés étaient-ils vivants au moment des faits ? Elle hésite. "Je ne peux pas vous répondre«  puis, après un silence embarrassé,  »Oui, Monsieur le président« . »Tout l’enjeu est là, dans la façon dont vous avez considéré ces nouveaux-nés", souligne le magistrat.

Pourquoi ?

Durant l’enquête, cette femme « très réservée », d’un "assez bon niveau  intellectuel«  et ayant eu une »enfance sans difficulté particulière« , a indiqué avoir eu, au moment de ses grossesses, »peur" de la réaction du père de son fils de 13 ans. Ce plombier de 39 ans, Pascal Catherine, n’avait pourtant pas, semble-t-il, d’"attitude dominatrice" avec son ex-compagne. Celui-ci a bénéficié d’un non-lieu, après avoir été mis en examen en 2007 pour "non-dénonciation de crimes et recel de cadavres". Il sera entendu comme témoin mardi après-midi.

"L’énigme à laquelle devra répondre ce procès, c’est la psychologie de cette femme, car rien n’explique ses gestes", estime Rodolphe Costantino, avocat de l’association Enfance et partage, partie civile dans cette affaire. Elle "pensait que ses compagnons successifs ne voulaient pas d’enfant, sans pour autant en avoir parlé avec eux« et »était inapprochable sur cette question". Pendant l’enquête, Céline avait expliqué avoir à chaque fois accouché seule chez elle et avoir étouffé les nouveau-nés "en plaquant sa main sur leur visage", ou les avoir étranglés avec une cordelette.

Le père du bébé tué en 2007, Luc Margueritte, 39 ans, s’est également constitué partie civile durant l’audience lundi matin. Il vivait avec Céline Lesage depuis un an lorsqu’il a découvert par hasard, enfermés dans des sacs poubelle, les corps en décomposition des bébés dans la cave de l’immeuble où logeait le couple à Valognes. Il avait alors averti les gendarmes. Le verdict est attendu le 18 mars. Céline Lesage encourt la perpétuité, avec une période de sûreté de 18 ans.
 

Par A.Gu. (avec dépêches) le 15 mars 2010 à 11:51

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